Ski de fond : une fin d’aventure prématurée pour Camille Laude
Parti en Norvège en avril 2022 pour s’entraîner aux côtés du Team Bygdø durant une saison, Camille Laude a finalement décidé de dire stop. C’est dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook que le fondeur de 25 ans annonce qu’il range, pour de bon, les skis au placard.
Une décision qui s’explique, entre autres, par un budget trop juste pour retourner en Scandinavie : « L’aventure norvégienne se termine un peu plus tôt que prévu. J’avais rapidement pris conscience que j’avais sous estimé le coût de la vie nordique alors j’ai décidé de vivre à fond l’aventure quitte à en réduire la durée », déclare-t-il dans la vidéo postée sur son compte.
Passionné et pleinement investi dans son sport depuis de nombreuses années, l’Isérois pris le temps de faire le bon choix : « En écrivant ce script, j’ai juste envie de le jeter à la poubelle et de rechausser les ski-roues. Mais, en creusant, il y a tout de même deux raisons qui m’ont poussé à réflechir. La première concerne l’essence même de mon projet de skieur. J’ai toujours voulu faire du très haut niveau. C’est le rêve que j’ai vécu, sans en être vraiment conscient, pendant plusieurs années en junior. […] Chaque saison, des performances continuaient à nourrir ce rêve. Mais, à 25 ans, rattraper le wagon nécessite beaucoup plus qu’une ou deux belles performances dans l’hiver. Je réalise que, dans ma tête, les chances réalistes deviennent trop minces face à ces espoirs utopiques », explique-t-il.
Conscient des difficultés pour atteindre le niveau des meilleurs fondeurs de la planète, le champion de France d’été de l’individuel classique en 2021 à Chamrousse (Isère) a décidé de se consacrer à d’autres projets : « La deuxième raison concerne la prochaine partie de ma vie. J’ai réalisé que de passer mes journées à m’entraîner, manger et dormir ne durerait pas éternellement. Même si je cours après mes rêves de skieurs jusqu’à mes quarante ans, il reste un paquet d’années derrière. Je commence à me demander quelle allure je veux leur donner. Je crois que je me verrai bien kiné. Cela demande quand même cinq années d’études en présentiel. Si cela devient mon plan, il faudra bien se lancer un jour. »
C’est avec quelques phrases riches en émotion que le Méaudrais clôturait sa vidéo : « Concernant mes rêves de skieur, je crois que mon parcours me satisfait. Si je retire de ma vie tous les évènements qui ont suivis mes premiers entraînements au Ski amical Méaudrais, cela laisse un sacré vide. Il reste quelques petits regrets mais qui n’en a pas. J’aurai aimé compléter ce tableau avec une réel présence sur la coupe du monde senior, avec une place dans les grands relais internationaux. J’aurai aimé boucler la boucle en France sur un championnat national noir de monde. J’aurai adoré refaire un bout de chemin sur les skis avec mon pote Lapal’ [Hugo Lapalus]. Au final, je crois que ce qui me manquera le plus, ce ne sera pas le ski de fond en lui-même mais le contact quotidien avec ce petit milieu du ski nordique français et tout ce joli monde qui gravite autour. Merci à tous pour cette belle balade et à bientôt. »
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