SKI DE FOND – Le prochain week-end de compétition sera le dernier pour le fondeur canadien Alex Harvey. Avant de tirer sa révérence, il a répondu aux questions d’Antoine Deshaies sur Radio Canada. Morceaux choisis.
La coupe du monde de ski de fond va prendre fin, ce week-end au Canada. Alex Harvey participera à ses dernières courses. « J’arrête et je ne reviendrai pas », annonce-t-il sur le site de Radio Canada.
« Le ski de compétition, c’est vraiment terminé pour moi », insiste-t-il. Aujourd’hui, le sportif a d’autres projets : « Je veux finir mon baccalauréat en droit et entreprendre mon barreau. Ma copine Sophie et moi pensons aussi avoir des enfants. »
Son meilleur souvenir ? Son titre mondial aux championnats du monde de Lahti : « Ce jour-là, sur 50 km, l’épreuve reine des mondiaux, j’ai été le meilleur du monde. J’ai battu cinq Norvégiens, quatre Russes, quatre Finlandais et tous les autres. »
Son pire souvenir ? « À l’opposé, je n’ai jamais autant pleuré qu’après le 50 km des Jeux de Pyeongchang. » Il avait terminé à la quatrième place.
Le skieur justifie de multiples façon sa décision.
La solitude. « Pendant des années, j’étais entouré de mes meilleurs amis, dont Devon Kershaw, dans l’équipe nationale. Ils ont tous pris leur retraite et je me suis retrouvé un peu seul. »
L’éloignement. « J’ai vraiment hâte de retrouver une vie normale. Je n’ai pas passé Noël chez moi depuis 2009. Ça devient épuisant mentalement de vivre dans ses valises la moitié de l’année, sans rentrer à la maison une seule fois. »
Le dopage. « Les images de l’Autrichien Max Hauke en pleine autotransfusion sanguine, durant les mondiaux à Seefeld, m’ont levé le coeur. (…) Malgré sa tricherie, il était tellement loin des meilleurs. Ça m’a fait réaliser que le dopage est peut-être plus répandu que je le croyais. »
Sur ce sujet, le Canadien n’est pas tendre. « L’Agence mondiale antidopage fait un bon travail, mais qui demeure insuffisant. C’est d’ailleurs la police qui a démasqué les cinq tricheurs aux Championnats du monde. (…) Je crois que les grands organismes et fédérations doivent se renouveler pour mieux combattre le dopage. Le président de la Fédération internationale de ski, Gian-Franco Kasper, est en poste depuis plus de 20 ans. Avant d’être président, il a été secrétaire général de 1979 à 1998. »
Le texte intégrale sur le site de Radio Canada
Photo : Nordic Focus Photo Agency
