Ski de fond : le Russe, qui aura 33 ans en 2030, n’entend pas raccrocher
En Russie, Alexander Bolshunov reste une star du ski de fond. Ailleurs, sa réputation s’estompe au fil du temps. L’explication est simple. Depuis que Moscou a envahi l’Ukraine, en février 2022, il est exclu des compétitions internationales organisées par la FIS, alors qu’il en était l’un des cadors. Il ne lui reste donc plus que les compétitions organisées dans son pays pour briller.
L’hiver dernier, le triple champion olympique a d’ailleurs beaucoup gagné. Il a même dominé son monde, reléguant ses adversaires loin derrière lui dans les classements généraux, notamment dans la coupe de Russie qu’il a amplement gagnée.
Pour lui, l’heure est désormais à la préparation de la prochaine saison qui s’annonce pour la troisième fois loin de la coupe du monde et des Mondiaux de Trondheim (Norvège). Le 5 juin, Alexander Bolshunov avait fait parler de lui. Il avait quitté prématurément le stage de Kislovodsk, dans le nord du Caucase, pour cause de maladie. On parlait d’un rhume et de fièvre. A Malinovka, où le groupe d’entraînement de Yuri Borodavko avait rendez-vous quelques jours plus tard, le skieur était néanmoins bien au rendez-vous. « Alexander va bien, il n’y a plus de symptômes », rassurait alors son coach, à l’agence de presse Ria Novosti.
Alexander Bolshunov devrait donc logiquement revêtir un dossard à l’occasion du championnat russe de ski-roues à Rybinsk, du 23 au 28 juillet prochain.
En ce début d’été, le Russe n’est pas seulement préoccupé par sa santé. Il doit actuellement gérer les conséquences de la décision d’ULK Group, spécialisé dans l’industrie du bois, de ne plus financer les courses de ski dans la région d’Arkhangelsk et en particulier le complexe skiable de Malinovka. « C’est une mauvaise nouvelle », a-t-il commenté sur le site Championnat.com. Car il va en effet devoir se trouver un autre territoire sous les couleurs duquel courir. Et cette idée ne l’enchante nullement.
Le compétiteur voit aussi plus loin. Il n’écarte toujours pas l’idée de revenir un jour sur la même ligne de départ que Johannes Hoesflot Klæbo, Hugo Lapalus ou encore Harald Oestberg Amundsen. « Il m’a déjà demandé où auront lieu les Jeux olympiques de 2030 et 2034. Donc il regarde loin devant, je ne pense pas qu’il ait l’intention de raccrocher », a révélé Yuri Borodavko à la chaîne Match TV. Lors des Jeux dans les Alpes françaises, son protégé aura 33 ans.
Avant cela, il faudra que la guerre en Ukraine prenne fin. Or, plus de deux ans après le début du conflit, les discussions semblent être au point mort. L’horizon semble bien bouché. Pour les Jeux de Paris, le Comité international olympique a cependant autorisé des athlètes russes à participer, à condition de se ranger sous bannière neutre et d’avoir fait preuve de neutralité concernant l’offensive russe en Ukraine.
Le 7 mai dernier, Alexander Bolshunov a assisté à l’investiture de Vladimir Poutine dans la salle Andreïevski du Kremlin.
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