Ski de fond : Klæbo pris à son propre piège
Rien n’est allé comme prévu. Vendredi, Johannes Hoesflot Klæbo a connu drôle de journée qui s’est terminé avec une deuxième place du sprint classique de la coupe du monde de ski de fond à Ruka (Finlande).
« Aujourd’hui, j’ai fait tout le contraire de ce que j’aurais dû faire », a pesté le Norvégien auprès de nos confrères de la NRK.
Et, du coup, c’est Alexander Terentev qui est monté sur la plus haute marche du podium. « Ce Russe a tout bonnement été meilleur que nous, il est allé beaucoup plus vite sur la piste. C’est comme ça. Quand ce n’est pas l’un, c’en est un autre », a-t-il ajouté.
Avant la finale, Johannes Hoesflot Klæbo avait déjà eu chaud aux fesses. En demi, le fondeur de Trondheim avait bien failli mettre le clignotant. Dans l’ultime confrontation, s’il a bien accéléré dans la montée (sa marque de fabrique), son échappée s’est transformé en pétard mouillé. Alexander Terentev a immédiatement répondu à son attaque et lui a ensuite fait payerla facture. « Je suis très heureux de gagner ici dans une compétition aussi difficile », a commenté le vainqueur sur Match TV.
A 22 ans, le coéquipier d’Alexander Bolshunov marque un grand coup. Il n’a débarqué en coupe du monde qu’en 2019 et n’avait, à ce jour, jamais mieux qu’une 8e place sur le format. Dans le camp russe, indique VG, on lui prédit désormais un grand avenir. « Terentev a montré qu’il était le meilleur sprinteur. Le classique est son royaume. Il a fait un très grand pas en avant, surtout physiquement. C’est un jeune qui a tout pour lui », se félicite-t-on.
« Il a remporté la coupe du monde des moins de 23 ans l’année dernière, donc je savais qu’il était rapide, mais ce qu’il a montré aujourd’hui [hier] était encore plus fort », a concédé Erik Valnes sur TV2. « Un boulet de canon », a-t-il encore comparé sur Viaplay.
C’est un coup dur pour KlæboYuri Borodavko, entraîneur de l’équipe nationale russe.
« Jusqu’à aujourd’hui, nous pensions que personne ne serait capable de décoller dans les montées comme Klæbo, a commenté à son tour Petter Northug Jr. Johannes a perdu à son propre jeu. »
« C’est un coup dur pour Klæbo », a enfin lâché Yuri Borodavko, entraîneur de l’équipe nationale russe.
Décidément, Ruka ne réussit pas au Scandinave qui, ces dernières saisons, à remporter tous ses sprints à l’exception de deux, dont l’un déjà dans la station finlandaise en 2020 (l’autre fois, c’était à Beitostølen, en 2019, déjà face à Erik Valnes). Et il faut remonter à novembre 2018 et l’étape de Beitostølen pour qu’un non-Norvégien, en l’occurence l’Italien Federico Pellegrino, batte le triple champion olympique. Avant le Transalpin, un certain Alexander Bolshunov avait déjà levé les bras en franchissant la ligne d’arrivée.
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