Ski de fond : direction le Canada et les États-Unis pour l’équipe de France féminine
Lundi prochain, l’équipe de France de ski de fond s’envolera pour Canmore (Canada) où doit se dérouler la prochaine étape de la coupe du monde. Avant le départ, Alexandre Pouyé, entraîneur du groupe féminin, revient pour Nordic Magazine sur les dernières performances de sa formation. Il évoque aussi les montées de Julie Pierrel, Eve-Ondine Duchaufour, Liv Coupat et Maëlle Veyre sur le plus prestigieux des circuits.
- Comment avez-vous géré l’après Tour de Ski où bon nombre de vos athlètes ont été touchées par des maladies ?
Le Tour de Ski a été dur à gérer au niveau du collectif. Nous n’avons pas été épargnés par les virus ! L’idée était de le finir avec quatre filles et nous n’avions plus que Delphine [Claudel] à la fin, qui est aussi tombée malade. C’est dommage car pour Flora [Dolci] et Juliette [Ducordeau], l’objectif était d’arriver en haut de l’Alpe Cermis. On s’est donc vite projetés sur autre chose.
- Autre chose, c’est-à-dire Oberhof (Allemagne) où la coupe du monde a ensuite repris ses droits ?
Oui, mais cela a été une semaine compliquée. La mass-start classique n’a jamais trop souri aux Français. On avait une neige où il était dur d’accrocher. Si l’on n’arrive pas à 100 %, c’est assez compliqué. Le dos de Flora [Dolci] n’était pas tout à fait remis. Pour Juliette [Ducordeau] et Mélissa [Gal], la forme n’était pas encore bien revenue, mais les indicateurs allaient vers le mieux, sinon elles ne seraient pas venues. Léna [Quintin] a, quant à elle, pu faire une bonne préparation. En Allemagne, ce qu’elle a fait était d’ailleurs très bien.
- Quels étaient ensuite vos objectifs pour l’étape de Goms ?
On savait qu’on pouvait y performer. On avait de grosses ambitions sur le relais mixte et sur la mass-start skate. Sur le relais, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Cela se joue sur des détails et on est passés à côté. On fait tout de même un beau sprint et une belle mass-start. La seule chose à déplorer est que Léna [Quintin] n’est pas pu courir car je pense qu’elle aurait pu être bien sur cette piste.
- Quatre fondeuses du groupe relève ont pu découvrir la coupe du monde sur ces deux étapes : qu’attendiez-vous d’elles ?
Avec Vincent [Vittoz, coach du groupe relève, NDLR], on avait ciblé depuis un moment cette fenêtre de tir pour que les jeunes puissent venir en coupe du monde. Cela nous a permis de voir où elles en étaient au plus haut niveau. Quant à elles, elles ont découvert ce que c’était, ce qui permet de démystifier la chose. On avait jamais eu d’athlètes de la génération d’après 2000 en coupe du monde. C’était important de pouvoir leur laisser une chance. On avait ciblé les athlètes qui étaient performantes sur les formats qui étaient prévus.
- Comment les avez-vous trouvé sur les courses ?
Je trouve qu’elles ont très bien géré l’approche mentale et émotionnelle des courses. Elles sont vraiment matures et prêtes. Elles ont bien enclenché le mode « guerrière » au moment où il le fallait. Cela fait une entrée très réussie pour Maëlle [Veyre], Liv [Coupat], Eve-Ondine [Duchaufour] et Julie [Pierrel]. Cela va leur faire de l’expérience et c’est aussi important pour préparer les Mondiaux U23. Et nous n’oublions pas Cloé [Pagnier] et Clémence [Didierlaurent], qui ont été au niveau sur le début de saison en FESA Cup. Cela fait une belle équipe U23 qui, j’espère, va pouvoir bien s’exprimer à Planica.
- Cette densité au sein du groupe féminin doit vous satisfaire…
On voit vraiment qu’il y a une densité qui arrive et qui se met en place. Cela va dans le bon sens. En plus de cela, ça fait beaucoup de bien à l’équipe avec des jeunes qui arrivent et c’est vraiment cool que celles avec plus d’expérience puissent échanger avec elles.
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