Ski de fond : un 50 kilomètres féminin historique
Ce dimanche matin, elles seront trois Françaises au départ du premier 50 kilomètres skating de l’histoire de la coupe du monde féminine à Oslo-Holmenkollen (Norvège). Delphine Claudel, Flora Dolci et Juliette Ducordeau s’avancent vers un nouvel exercice très attendu. Avant la compétition, leur entraîneur,Alexandre Pouyé s’est entretenu avec Nordic Magazine.
Le grand saut dans l’inconnu
« Je pense que nous entrons un peu dans l’inconnu. C’est difficile d’imaginer à quoi va ressembler cette course. Le fait d’avoir réduit le nombre de formats de compétition et que les dames fassent le même nombre de kilomètres que les hommes ne me choque pas. Si l’on enlève ce 50 kilomètres, il y a assez peu de courses où la distance a vraiment été rallongée pour les filles. J’étais plutôt favorable à ce changement. Cette course est un vrai défi. C’est difficile de dire ce que j’en pense avant que cela se soit passé, mais c’est sur qu’il y a de l’excitation. »
« Nous n’avons pas pu vraiment le travailler spécifiquement. Pour préparer ce type de longue distance, il faut quand même du temps comme cela a pu être le cas avec Théo Schely par exemple [neuvième du 50 kilomètres classique des Mondiaux de Planica, NDLR]. Cela serait revenu à avoir une charge d’entraînement plus élevée pendant les Mondiaux et nous n’étions focus que sur ces championnats du monde. Les filles ont fait une séance de préparation spécifique en début de semaine, mais le but était surtout de récupérer. »
« C’est donc très difficile de savoir ce qu’il va se passer. Tout ce que je sais, c’est qu’elles sont très heureuses d’être là et je les sens bien. Cette fois-ci, c’est une compétition avec 2 000 mètres de dénivelé qui les attend. C’est plutôt cela qui est nouveau car il existe des courses comme cela en ski-roues ou en poussée. »
« Nous avons pris de très bons repères par rapport aux ravitaillements qui étaient en place pour Clément [Parisse] hier. Nous avons discuté entre nous et les filles seront prêtes ! »
« C’est une première donc il risque d’y avoir des surprises ! »
« Je pense que cela sera une course à rebondissements. La plupart des garçons disent que c’est autour du trente-cinquième et quarantième kilomètre que cela peut se compliquer. Les filles ne sont jamais allées jusque-là donc c’est difficile de dire comment elles vont réagir. Je pense que nos trois profils se marient bien avec la longue distance et le dénivelé. On peut avoir de gros objectifs. C’est une première donc il risque d’y avoir des surprises ! »
« Chez les favorites, on voit souvent des filles comme Frida [Karlsson] qui finit régulièrement très bien, mais qui peut aussi lâcher. Je suis curieux de voir ce que cela va donner par rapport aux 30 kilomètres classique des Mondiaux par exemple. »
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