Ski de fond : Alexandre Pouyé revient sur la performance de l’équipe de France féminine
A Davos (Suisse), l’équipe de France féminine de ski de fond a montré de belles choses avant le Tour de Ski qui débutera le 31 décembre prochain à Val Müstair (Suisse). Une belle répétition pour les filles entraînées par Alexandre Pouyé qui revient sur ce dernier week-end avant les fêtes pour Nordic Magazine.
- Quel bilan tirez-vous de ce week-end ?
Je sors de ce week-end un peu frustré [Rires] ! Il y a évidemment beaucoup de positif, mais il y a de la frustration avec notamment la chute de Léna [Quintin] samedi lors du sprint. Elle me disait qu’elle avait de très bonnes sensations sur son quart de finale et j’aurai bien aimé voir ce que cela donnait si elle ne tombait pas car il y avait la possibilité de faire quelque chose de beau. La performance d’ensemble, avec notamment la douzième place en qualification, est vraiment positive.
Pour les distanceuses, il y a eu un excellent résultat pour Delphine [Claudel]. Elle est au niveau des meilleures mondiales sur cette course-là. Là aussi, il y a des petites frustrations car je pense qu’il y a quelques secteurs qui auraient été optimisables pour faire mieux. On en veut toujours plus ! L’objectif était le podium pour nous sur cette compétition mais même si cela ne l’a pas fait, ça reste un très joli week-end.
- Delphine Claudel a longtemps été dans le top 5, mais termine finalement sixième : cela doit forcément vous laisser un petit arrière-goût amer…
C’est vrai que [Anne Kjersti] Kalvaa est revenue fort sur la fin ! Mais ce n’est pas n’importe qui non plus. Elle fait partie des deux meilleures Norvégiennes avec Tiril [Udnes Weng] sur ce début de saison. Cela est dommage de se faire passer devant sur la fin, mais cela reste une très bonne performance qui nous donne des idées pour la suite.
Je n’oublie pas non plus le gros départ de Flora [Dolci] qui était dixième à la fin du premier tour sans être partie trop vite. Je pense que l’accumulation des semaines de compétition a fait que cela n’a pas tenu sur la distance avec quelques crampes sur la fin. Il y avait la manière et il faut retenir ce bon début de course. Puis le bon retour de Juliette [Ducordeau] qui n’avait pas fait de coupe du monde depuis un moment. Je suis content et frustré à la fois des courses de Davos.
- Comme vous l’avez dit, Léna Quintin est tombée ce week-end : cela doit vous donner envie d’en voir plus alors qu’elle semble retrouver la forme semaine après semaine…
Elle n’est pas arrivée à 100% à Ruka en début de saison sans doute à cause d’une maladie qu’elle a eu avant le mois de novembre dont elle a eu du mal à se remettre. C’est vraiment monté en puissance sur les autres étapes. Elle fait son premier top 20 en classique à Beitostølen et cela partait très bien à Davos après les qualifications. On a un peu la sensation qu’elle a très bien bossé et fait les choses comme il le fallait mais que la récompense n’a pas été là. Mais ce n’est que partie remise. Le sprint de Val Müstair peut lui aller sur le Tour de Ski. Il y aura ensuite un enchaînement important pour elle avec les coupes du monde de Livigno, des Rousses et de Toblach. Il y aura trois sprints où l’on peut faire quelque chose.
- Cette montée en puissance juste avant le Tour de Ski est-il un bon moyen d’engranger de la confiance ?
C’est exactement cela ! C’est bien monté en puissance et nous avons maintenant du temps pour préparer le Tour de Ski. Quatre semaines de coupe du monde cela est assez long et usant. C’est très bien que l’on arrive à ce niveau de performance sur un quatrième week-end de compétition sans avoir fait d’impasse. Je n’ai pas de doute que cela devrait aller pour le Tour de Ski avec la semaine de préparation qui arrive.
- Le repos va-t-il permettre aux filles de recharger les batteries ou le programme s’annonce chargé ?
Les stratégies vont être différentes en fonction des athlètes. Globalement, on va tout de même faire un petit bloc aérobie sans une énorme charge d’entraînement. Celles qui feront le Tour en entier feront des séances de vitesse aérobie. Il y aura de tout, cela sera individualisé. Il y aura un peu de tous les formats sur cette course. C’est dans une logique d’aller vers plus de polyvalence en travaillant sur ses points faibles. Certaines filles auront des objectifs ponctuels et d’autres non. Pour Delphine [Claudel], l’objectif est de bien figurer au classement général.
- Vous parlez de la coupe du monde de la Station des Rousses (Jura) : est-ce un objectif qui trotte dans votre tête ?
C’est vrai, surtout parce qu’il y aura un sprint classique comme aux Mondiaux quelques semaines plus tard. Ce sera le dernier sur ce format avant cet évènement donc c’est un réel objectif.
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