Ski de fond : un bilan positif pour l’équipe de France
Malgré l’immense déception connue sur le relais masculin, l’équipe de France de ski de fond a tout de même réalisé, une nouvelle fois, des championnats du monde au contact des meilleurs. L’entraîneur des Tricolores, Alexandre Rousselet, débriefe la quinzaine à Planica (Slovénie) au micro de Nordic Magazine.
De la satisfaction sur le 50 kilomètres classique
« Il y a beaucoup de satisfaction après la course de Théo [Schely]. Cela faisait quelques éditions que j’avais vraiment envie de préparer un gars pour cette épreuve. C’est une compétition spéciale mais en fin de Mondiaux, il peut y avoir une certaine routine qui s’installe. Cela permet de ramener un peu de fraîcheur et de la motivation. Cela s’est super bien passé pour lui qui n’avait encore jamais fait une course de ce rang-là en coupe du monde. Cela nous a fait plaisir, il a été à la bagarre et c’était une course magnifique. C’était vraiment classe ! »
« Cela a été un régal pour Hugo [Lapalus] pendant 35 kilomètres puis il a pris un gros coup de bambou [Rires]. Cela s’allonge à chaque fois mais nous allons continuer à travailler pour que ça se retarde le plus tard possible. Il faisait du grand ski et il me disait qu’il sentait que cela allait vraiment bien. Clément [Parisse] a eu des soucis de ski dans le deuxième tour. Cela l’a coupé dans son rythme et c’était fini. C’est dommage car je pense qu’il avait une bonne carte à jouer. Maurice [Manificat] est allé au bout mais il lui manque du rythme et des courses. C’était un peu compliqué pour lui car il avait du mal à respirer en poussée. C’est bien qu’il ai fait cette course sur un bel évènement. On s’est vite remobilisés sur le 50 kilomètres d’Oslo qui arrive [11 mars]. »
« Nous avons des médailles sur le sprint et le team sprint après lesquelles on courait depuis des années »
« Nous sommes satisfaits de ces Mondiaux. Il y a une immense déception sur le relais qui a été très dure à avaler. Nous avons peu dormi ces derniers jours car on se le refait sans arrêt dans la tête. Nous avons des regrets mais cela fait partie de notre sport. La meilleure solution est d’être encore plus forts. On a un super collectif. Il faut toujours travailler pour conserver de la polyvalence pour ne pas se limiter qu’à un seul registre. C’est frustrant de ne pas avoir eu cette médaille car ce n’est pas tous les ans. »
« Nous avons des médailles sur le sprint et le team sprint après lesquelles on courait depuis des années. Je veux également rendre hommage à tout le staff. Nous avons rarement eu des skis aussi performants sur d’autres Mondiaux. Cela fait une belle différence. Il y a toute une infrastructure qui ne se voit pas forcément à la télé mais qui contribue à tous ces résultats. Cela fait du bien de sentir tout le soutien qu’il y a eu autour de nous. C’est très important et nous apprécions vraiment. Nous avons des budgets inférieurs à d’autres nations européennes et on se bat tout de même avec les meilleurs. C’est aussi grâce à cette passion qu’il y a au sein de notre staff. »
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