Ski de fond : Alexandre Rousselet croit aux médailles côté Français
L’entraîneur de la distance de l’équipe de France de ski de fond, Alexandre Rousselet, aborde les Jeux olympiques avec beaucoup d’envie. Malgré un contexte sanitaire très difficile, il se veut très optimiste. En partance pour la Chine ce dimanche, il s’est confié à Nordic Magazine sur la préparation des Bleus et ses espoirs pour ces JO de Pékin 2022 chez les Français.
- À l’issue du stage que vous venez de conclure aux Saisies (Savoie), comment sont les athlètes physiquement ?
On a deux groupes. Ceux qui ont déjà fait de bonnes choses cette année, comme Richard Jouve, Lucas Chanavat, Clément Parisse et Hugo Lapalus par exemple qui sont une sur bonne dynamique, ou encore Renaud Jay et Léna Quintin qui montent en forme. Pour les autres, ils reviennent de blessure ou ont eu des hauts et des bas. C’est un peu plus compliqué pour eux, mais on travaille ensemble pour combler ces difficultés.
- Qu’en est-il de Maurice Manificat ?
Pour Maurice, sa chute sur sa côte avant le Tour de Ski, combinée avec sa maladie en décembre, font qu’il a du retard au niveau de l’entraînement et de la compétition. C’est difficile, mais il a de la ressource. On va miser sur l’aspect fraîcheur.
- Et pour Jules Lapierre ?
Pour Jules, des douleurs au psoas compliquent sa poussée. Il en manque encore un peu, mais c’est en bonne voie. Maurice est dans le même cas, il a du mal quand les autres accélèrent fort. Individuellement, le premier objectif sera le skiathlon. On a quelques jours pour rétablir tout cela, mais ce sera tendu, c’est une certitude.
- Comment détermineriez-vous l’état d’esprit du groupe avant Pékin ?
On a un groupe qui est très soudé, c’est quelque chose qu’on constate tout de suite. Les gars discutent beaucoup entre eux. On a Clément Parisse par exemple qui va pouvoir donner des bons conseils à Hugo Lapalus sur la pression des Jeux. Ce n’est pas pour autant qu’il y a forcément un leader. Il y a des leaders sur la piste, mais ils ont tous un objectif prioritaire, c’est le relais.
- Vous parlez du relais, qui est forcément une belle chance de médaille pour la France. Y a-t-il d’autres courses que vous visez particulièrement sur ce calendrier olympique ?
Hormis le relais, il y a évidemment le sprint skate. Depuis quelques années, Richard et Lucas ont dans le viseur cette échéance, cela fait huit ans qu’on attend cette course nous aussi. Ensuite, on a le relais et le team sprint, où on sait qu’on aura des chances collectivement. La Russie et la Norvège seront très compliqués à aller chercher, ils sont au-dessus du lot. Après, on arrive en position d’outsider, comme les Italiens, les Finlandais ou les Allemands par exemple. Les places seront très chères, mais on espère qu’on aura ce supplément d’âme pour décrocher la médaille.
- Et en individuel sur la distance ?
Sur les autres courses, le skiathlon pourrait bien convenir à Clément. Il pourra jouer un rôle, mais de là à gagner une médaille, on verra bien. Hugo pourrait aussi tenter les premières places sur le 15 km classique. Il y a un gros niveau en face, mais par rapport à sa progression, ce sera un très bon apprentissage pour lui. Je suis vraiment satisfait de ce qu’il fait. On va essayer de prendre du plaisir à le mettre dans la meilleure configuration pour qu’il s’exprime à 100 %. Et puis on aura aussi le 50 km skate, qui est une course très compliquée. On ne va rien s’interdire dessus non plus.
- Que vous fixez-vous comme objectif de médailles pour ces Jeux ?
C’est toujours difficile de dire concrètement ce qu’on espère. Le grand idéal serait d’avoir trois médailles, sans forcément parler du métal. Deux, ce serait parfait. On attend au minimum une médaille, on ne va pas se le cacher. On sait aussi l’importance du collectif. Si c’est possible, ce serait génial d’en avoir une en individuel et une en équipe.
- On parle forcément de la formation du relais que vous allez emmener à Pékin. Envisagez-vous de prendre Richard Jouve par exemple, qui est pourtant plus spécialiste du sprint ?
Absolument. On va attendre de voir l’état de chacun sur place. Je tiens un tableau évolutif en fonction de la forme des athlètes et des exigences de la piste. Du fait de son très bon début de saison, Richard fait complètement partie des athlètes que j’envisage pour le relais.
- Que pouvons-nous vous souhaiter pour ces Jeux olympiques de Pékin 2022 ?
Que nos athlètes soient à 100 % de leur capacité et qu’ils se battent pour les médailles. Si eux sont au maximum physiquement et que le matériel fonctionne, on ne pourra rien se reprocher. On a des craintes sur l’utilisation du fluor également, j’espère que les règles seront identiques pour tout le monde. Ce que je veux, c’est que les courses soient équitables et que nos gars soient en forme.
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