Ski de fond : Alexandre Rousselet donne son avis sur les mesures à l’essai pour l’hiver prochain
Ces nouvelles mesures ne font définitivement pas l’unanimité. Si les Norvégiens et Suédois sont très réticents à ce sujet, l’équipe de France semble, elle, assez contente de ces évolutions dans le ski de fond mondial. Le coach des distanceurs, Alexandre Rousselet, est plutôt satisfait de voir des changements, même si ce n’est qu’un petit pas selon lui.
« La bonne chose, c’est qu’il y a des idées qui émergent et qu’il y ait pu avoir quelques nouveautés pour la suite. Après, ce ne sont pas des immenses révolutions, on ne va pas se le cacher. Je pense que le ski de fond a besoin d’être encore plus lisible, avec toutes les distances, les formats, le classique, le skate… pour quelqu’un qui suit de loin, c’est très vite compliqué », avoue-t-il à Nordic Magazine, soulignant le fait qu’il faudrait maintenant parvenir à prendre les mêmes décisions pour les Mondiaux.
Parmi les principales nouveautés, les hommes et les femmes disputeront les mêmes distances pendant toute la saison (hormis lors des Mondiaux) et le système de répartition des points a largement été repensé. Le coach Alexandre Rousselet veut laisser le temps aux athlètes de s’acclimater à tous ces changements.
Il explique : « J’attends de voir comment ça va se passer sur les compétitions. Il y aura des petites adaptations à faire pour les distances, ce sera plus difficile pour les filles mais je ne me fais pas trop de soucis pour elles. Ce qu’on va devoir améliorer également de notre côté, c’est la mixité. Il faut qu’on arrive à mettre en place un relais mixte compétitif. C’est à notre portée en tout cas vu les progrès que chacune fait actuellement, c’est très encourageant. »
La saison prochaine, qui fera office de test, sera l’occasion pour les plus à l’aise dans tous les formats d’aller jouer devant au classement général. La régularité sera ainsi l’une des clés pour décrocher le gros globe de cristal.
« Quand je dis qu’il faudra de la polyvalence, je pense que ce sera encore plus primordial cette saison. Nos athlètes doivent s’adapter sur les sprints comme sur les distances. Individuellement parlant, il va y avoir des points forts à exploiter et à développer. Par exemple, je pense que Delphine [Claudel, NDLR] aura une belle carte à jouer sur le 20 km de Davos. Richard [Jouve, NDLR] pourra aussi bien performer sur les 10 km. Ça va être intéressant à suivre. »
Sa plus grande satisfaction est en réalité plutôt liée à la refonte du calendrier, qui est vécue comme un véritable soulagement par Alexandre Rousselet. « Je trouve que l’idée de répartir la saison en blocs est très bonne. Cela nous évite de transporter tout le matériel à droite à gauche pendant tout l’hiver. On débute par les compétitions en Scandinavie, puis on traverse l’Europe, avant de terminer avec la Scandinavie, après les Mondiaux de Planica. D’un point de vue économique, écologique et sportif, c’est bien », résume-t-il.
La suite de l’entretien avec Alexandre Rousselet sera à retrouver dans les prochains jours.
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