Ski de fond : les Bleus en ont terminé avec les courses de l’été
Pour l’équipe de France de ski de fond, le Martin Fourcade Nordic Festival tombait à point nommé. Depuis la fin août, les tricolores enchaînent les courses. On les a notamment vu aux championnats de France de Chamrousse, puis en Suède, engagés dans la Trollhättan Action Week, dont l’Alliansloppet. Pour les Bleus, très forts quand le parcours est raide et exigeant, il s’agissait de se perfectionner sur un tracé plus plat et tournant.
Ils ont donc terminé cette séquence à Annecy (Haute-Savoie). « Même si ce n’est pas forcément la spécialité des distanceurs, cela leur permet d’être en mass-start », indique leur entraîneur, Alexandre Rousselet.
Au-delà, se produire devant des milliers de spectateurs, après une diète d’un an et demi provoquée par la Covid-19, cela fait du bien au moral. « C’est juste une course de préparation, mais on a rarement autant de monde sur les bords de la piste, que ce soit en été ou en hiver », confiait Renaud Jay à Nordic Magazine après sa victoire.
Ce sont des skieurs bien « fatigués » qui vont apprécier les prochains jours de repos qui les attendent. Ils vont devoir en profiter car leur coach ne va pas les ménager dès leur retour aux affaires. Les Français qui préparent les Jeux olympiques de Pékin prévus en altitude, sont attendus à Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, puis dans la station de Ramsau, en Autriche. « Le travail va continuer jusqu’à fin octobre », annonce Alexandre Rousselet.
Le programme ne sera toutefois pas le même pour tout le monde. L’effectif comprend actuellement deux blessés, Maurice Manificat, handicapé par une pubalgie, et Jules Lapierre, qui ressent des douleurs au tendon d’Achille. « Pour l’un comme pour l’autre, ce n’est pas comme dans le cas d’une blessure où l’on peut définir une date de retour, là c’est long », décrit-il. Et il faut garder le moral.
Du coup, les deux athlètes ont droit à un menu spécial. Cet hiver, ils ne prendront pas le départ de toutes les courses inscrites au calendrier de la saison. Ils vont cibler les compétitions. Ce que Maurice Manificat a déjà connu.
« Pour Jules, c’est un plus compliqué, poursuit Alexandre Rousselet. Il sait qu’il prend un petit peu de retard sur le travail à faire. Mais il a de très bonnes qualités sur certains formats, on va se focaliser sur ceux-ci. L’an dernier, il était dans la même situation et il est revenu des championnats du monde avec une médaille [dans le relais] et de bons résultats individuels aussi. » Autrement dit, tout est possible, surtout le meilleur.
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