Ski de fond : direction la Slovénie pour les championnats du monde U23 pour Cloé Pagnier
Ecartée au printemps dernier des groupes fédéraux à la suite d’une saison décevante sur le plan des résultats, Cloé Pagnier a patiemment remis l’ouvrage sur le métier. Revenue s’entraîner dans les rangs du comité région du Massif jurassien tout au long de la préparation, la Chaunière est parvenue, cet hiver, à retrouver son meilleur niveau. Sélectionnée sur les différentes FESA Cup organisées depuis le lancement de la saison 2023/2024, elle a également brillé sur le circuit de la coupe de France.
Autant de performances qui ont permis à la Doubiste de compter parmi les fondeuses retenues pour les championnats du monde des moins de 23 ans de Planica (Slovénie) organisés la semaine prochaine. Avant le grand départ pour les montagnes du Tiglav fixé à dimanche, Cloé Pagnier a accepté de se confier à Nordic Magazine. Entretien.
- A la suite de votre titre national U23 du sprint classique décroché à Arçon (Doubs) en octobre, vous avez réalisé un bon début de saison en vous qualifiant rapidement pour la FESA Cup…
Cela s’était effectivement bien passé à Arçon, mais comme je le dis tout le temps, on ne sait jamais à quoi s’attendre lors de la transition entre le ski à roulettes et le ski de fond. Les sélections à Bessans, sur la première coupe de France, s’étant plutôt bien déroulées sur la distance, je suis allée en FESA Cup à Goms où j’ai réalisé mon meilleur résultat avec une cinquième place sur la mass-start skate de 20 kilomètres. Ensuite, comme ce sont vraiment les podiums qui sont pris en compte, j’ai été remise en sélection aux Tuffes sur le circuit national. J’y ai gagné l’individuel classique, ce qui m’a permis de retourner en FESA Cup. Globalement, donc, j’ai très bien vécu mon début d’hiver, notamment sur les distances où je me fais extrêmement plaisir, que ce soit en classique ou en skate.
- Vous devez être heureuse d’être parvenue à revenir parmi les meilleures fondeuses de la relève tricolore à la suite de cet été de préparation passée au sein du comité du Massif jurassien…
Je suis contente d’être à nouveau dans le groupe B, parce que, parmi les filles présentes sur le circuit FESA, il n’y a que celles du groupe fédéral avec moi ! Cela me fait du bien de retrouver un vrai groupe autour de moi avec de l’émulation qui fait progresser.
« Je reviens dans le match »Cloé Pagnier à Nordic Magazine
- Quel est l’élément déclencheur qui vous a permis de retrouver ce plaisir après une saison 2022/2023 difficile ?
Je pense que c’est ma motivation personnelle, le fait d’avoir su mettre en place des choses qui se valident au cours de la préparation puis en début de saison. Cela met en confiance et dans une bonne dynamique, un bon engrenage. Après cela, tu as toujours envie de faire mieux, d’aller t’entraîner, de mettre en place des choses qui te correspondent pour essayer de toujours optimiser la performance.
- Avant le lancement de l’hiver, vous aviez expliqué dans nos colonnes que les Mondiaux U23 étaient votre objectif principal : vous y êtes parvenue…
Je suis vraiment satisfaite d’y aller ! L’année dernière, cela avait été une saison difficile pour ma part. Je reviens dans le match, mais cet objectif validé n’est qu’une étape. Il va maintenant falloir performer là-bas pour être encore plus satisfaite !
« J’aimerais vraiment faire un top 10 [aux championnats du monde U23] »Cloé Pagnier à Nordic Magazine
- Quels sont vos objectifs, justement, pour ces championnats du monde disputés Planica ?
Je ne sais pas trop à quoi m’attendre sur la densité internationale parce que cela fait longtemps – depuis les Mondiaux juniors de 2022 à Lygna, en Norvège – que je ne me suis pas confrontée [aux meilleures Scandinaves ou Américaines]. Ceci étant dit, j’aimerais vraiment faire un top 10, mais sans trop savoir par manque de repères.
- Voir vos coéquipières Julie Pierrel, Eve-Ondine Duchaufour, Maëlle Veyre et Liv Coupat monter en coupe du monde ces dernières semaines doit vous donner envie d’y goûter également…
Carrément ! Mon objectif principal, c’était les championnats du monde U23, mais j’ai vu que le staff voulait vraiment faire monter le niveau féminin français en ouvrant des portes sur le circuit de la coupe du monde. C’est là où j’aimerais évoluer plus tard. Voir les filles y monter et y performer, comme Maëlle Veyre ou Liv Coupat ont pu le faire à Goms, cela montre qu’avec du travail, on peut y arriver. Cela donne encore plus envie !
« Il n’y a pas eu de différence entre les filles qu’il entraîne depuis le début de l’été et moi »Cloé Pagnier à Nordic Magazine au sujet de Vincent Vittoz
- Personellement, étiez-vous déçue de ne pas pouvoir monter en coupe du monde…
De prime abord, j’avoue qu’il y avait de la déception… Après, je me suis dit que mon but cette saison, ce n’était pas la coupe du monde, mais les Mondiaux U23. Si les filles sont montées, c’est bien pour elles et leur expérience, mais ça pourra aussi m’arriver à moi en fin de saison ou dans les années à venir. Après coup, cela me donne donc encore plus de motivation !
- En ce début d’hiver, vous avez pu apprendre à connaître Vincent Vittoz, l’entraîneur de l’équipe de France relève féminine : comment se passe votre relation ?
Cela se passe bien, surtout depuis qu’on a fait le stage de préparation aux Mondiaux aux Tuffes. Il n’y a pas eu de différence entre les filles qu’il entraîne depuis le début de l’été et moi. Je trouve cela bien et cela me donne un autre discours d’un autre coach. À moi de prendre ce qui me semble positif de lui pour tout optimiser.
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