Ski de fond : début de saison ce samedi pour Baptiste Gros
Écarté des collectifs fédéraux au printemps dernier, l’Annécien Baptiste Gros, auteur de sept podiums en coupe du monde, a rejoint le Haute-Savoie Nordic Team. Au sein de cette structure renaît de ses cendres, il s’est préparé, en compagnie de Gérard Agnellet, Martin Collet, Coralie Bentz ou Enora Latuillière, tout au long de l’été et de l’automne.
Diminué par une maladie ces dernières semaines, Baptiste Gros s’avance vers l’OPA Cup de Goms (Suisse) dans le flou. Motivé pour revenir en coupe du monde, et notamment vivre la première aux Rousses (Jura), puis obtenir son ticket pour les Jeux olympiques de Pékin 2022, il se confie à Nordic Magazine à quelques heures d’ouvrir sa saison dans le canton du Valais. Entretien.
- Vous avez intégré le Haute-Savoie Nordic Team après votre éviction des collectifs fédéraux à l’issue du dernier hiver : comment tout cela s’est-il mis en place ?
Initialement, j’étais parti pour faire une préparation en solitaire parce que je ne savais pas du tout que le Haute-Savoie Nordic Team allait être remonté… Le premier réflexe que j’ai eu, c’était d’aller voir Cyril [Burdet, le coach de l’équipe de France de sprint, NDLR] pour qu’il me donne quelques conseils. J’ai aussi commencé à me rapprocher des équipes existantes pour aller faire quelques stages avec eux et y trouver de la confrontation. Au final, Christophe Deloche m’a appelé pour savoir si j’étais intéressé par le projet du Haute-Savoie Nordic Team. J’ai accepté, et c’est allé très vite : on a pu attaquer les stages dès la fin mai !
- Avez-vous hésité ?
Pas du tout ! La question ne s’est pas posée, il y avait notamment Martin [Collet] et Enora [Latuillière] pour la confrontation. J’étais très vite partant !
- Cette équipe est une vraie chance pour vous tous…
C’est extra ! Aujourd’hui, quand on n’est pas en équipe de France, il n’y a pas grand-chose d’autre que cette équipe pour se préparer puisque le comité ne peut pas nous prendre en charge. Soit tu es à la Fédération, soit tu es tout seul dans ton coin. Les teams régionaux, c’est une vraie chance pour nous. Il y a un côté professionnel dans cette équipe qui me plaît bien.
« Cela faisait deux saisons que je n’étais pas dans les clous, que je ramais, je me cherchais »Baptiste Gros à Nordic Magazine
- Christophe Perrillat nous expliquait notamment qu’il fallait, pour retrouver l’équipe de France, faire la même préparation que les groupes fédéraux…
Personnellement, je n’ai presque rien changé par rapport à mes habitudes avec la fédération sur les lieux d’entraînement, les heures de stage et le nombre de jours à ski. Le but, c’est d’en faire autant que les autres à l’entraînement tout en faisant quelques concessions comme faire à manger le soir. Moi, j’ai beaucoup aimé cela ! C’était agréable de changer.
- Lorsque l’on vous a annoncé que vous ne seriez plus en équipe de France cette saison, comment avez-vous réagi ?
Je m’y attendais. Cela faisait deux saisons que je n’étais pas dans les clous, que je ramais, je me cherchais. L’hiver dernier, j’ai tenté de sauver les meubles en fin de saison, mais ce n’était pas dingue non plus. Je pense que j’avais besoin de sortir du cadre fédéral, je ne l’ai pas mal vécu. Je me suis brièvement posé la question de savoir si je voulais continuer et, au final, j’ai vraiment envie d’y retourner.
« Je ne suis pas hyper serein, mais je me dis que cela va me pousser à donner le meilleur de moi-même »Baptiste Gros à Nordic Magazine
- Vous avez donc encore la passion, la flamme…
J’ai toujours bien envie de prendre du plaisir en compétition. Ce qui est un peu dur, c’est que je ne l’ai pas eu l’an dernier, ou très peu. J’ai besoin d’aller chercher cela, c’est important.
- Comment vous sentez-vous à quelques heures de lancer votre saison à Goms (Suisse), à l’occasion du sprint skating de l’OPA Cup ?
J’avoue que j’ai un petit nombre de chances si je veux monter en coupe du monde rapidement… Là, cela me met un peu le stress. Je commençais à me sentir bien et, avoir eu un trou d’une semaine à cause d’une maladie, ce n’était pas l’idéal. Je ne suis pas hyper serein, mais je me dis que cela va me pousser à donner le meilleur de moi-même.
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