Ski de fond : à bientôt 24 ans, Ben Ogden veut rester positif coûte que coûte
Sur le podium d’une coupe du monde pour la première fois de sa carrière à Toblach (Italie), derrière Lucas Chanavat et Jules Chappaz, l’Américain Ben Ogden – que vous pouvez retrouver en interview dans les colonnes du numéro 41 de Nordic Magazine – soufflera ses vingt-quatrièmes bougies dans le courant de la semaine prochaine, durant la tournée nord-américaine de la coupe du monde de ski de fond.
En conférence de presse, à laquelle Nordic Magazine était convié – il dévoile ses objectifs à long terme.
- Vous allez avoir vingt-quatre ans d’ici la semaine prochaine. A quel stade diriez-vous que vous êtes dans votre carrière ?
Je dirai que j’en suis qu’au début ! Quand vous êtes dans le dur et que vous passez quatre mois hors de chez vous chaque année, quand vous faites une bonne course vous devez en profiter. Vous vous dites que cela ne va pas durer. J’ai connu beaucoup de hauts et de bas jusqu’à présent mais de manière générale j’arrive à être positif. J’aime les gens plus que tout au monde, j’adore courir et je pense que c’est quelque chose que j’ai envie de faire pour un long moment. Donc vingt-quatre ans, j’espère que ce sera l’un des nombreux anniversaires que je fêterai sur la coupe du monde.
- Quels objectifs vous fixez-vous en tant qu’athlète de haut niveau ?
Mon principal objectif en tant que fondeur, c’est d’être la personne positive que je suis capable d’être. J’espère que ce que les gens retiendront de moi en me voyant, c’est de la positivité et de l’excitation quand on parle de sport. Après, j’aimerais bien sûr avoir des podiums en coupe du monde, des médailles olympiques… je ne me fixe pas de limites. Mais je suis certain que si je reste fidèle à ce que je veux montrer aux personnes qui sont autour de moi, les résultats viendront d’eux-mêmes.
- Est-ce que vous avez eu l’opportunité de revoir votre famille du coup avant Canmore ?
Oui, je me suis arrêté sur le trajet pour aller les voir avant de partir pour Canmore. Le Vermont [l’Etat dans lequel Ben Ogden vit, NDLR] est sur la côte Est, donc cela avait du sens de faire un petit détour. J’ai pu recharger un peu les batteries avant de prendre l’avion pour le Canada. D’être autant de temps en Europe durant l’année, c’est dur parce que vous êtes loin de vos proches et les communications sont difficiles à avoir et à conserver. J’ai aussi eu l’occasion d’assister à une course ce week-end en l’honneur de la Bill Koch Youth Ski League [le programme dans lequel il a grandi, NDLR]. Je voulais rendre visite à ma communauté, qui est plus importante pour moi que tout le reste. C’était donc un séjour parfait pour moi.
- A l’approche de l’étape de Minneapolis, à domicile, est-ce que vous ressentez de la pression ou c’est plutôt de l’excitation qui vous anime ?
Le fait que ce soit la première coupe du monde aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans [la dernière fois était en 2001, NDLR], cela va être génial. Le fan américain moyen vous dira toujours, quand vous faites une bonne course, que c’est la coupe du monde et que c’est le plus haut niveau, mais quand vous faites une mauvaise course, que c’est la coupe du monde, tu t’attendais à quoi ? Je sais que mes proches seront quoi qu’il arrive fiers de moi, donc je ne ressens pas vraiment cette pression supplémentaire. Je veux surtout ne pas tomber malade et manquer le week-end, c’est tout ce qui m’importe à l’heure actuelle.
- Que pensez-vous du choix de certaines nations qui n’amèneront pas une délégation entière pour cette tournée nord-américaine ?
Je ne sais pas comment est géré leur budget, mais c’est dommage. J’ai discuté avec un ami norvégien – qui n’a pas été sélectionné pour la tournée – et il me disait que s’il avait pu le faire, il aurait payé le trajet de ses propres moyens. Mais ce n’était pas une option viable apparemment. Si c’est véridique, je trouve cela vraiment regrettable. On veut voir une coupe du monde aux Etats-Unis avec les meilleurs dans la discipline. Ils y seront pour la plupart. Je voulais faire découvrir le pays à tous les amis que je me suis faits, c’était l’opportunité pour mais bon, que peut-on bien faire ?
A lire aussi
Les cinq dernières infos
- Ski de fond | « C’est un moment clé où il faut bien gérer le changement de rythme des athlètes » : le i3 Ski Team entre dans les derniers mois de sa préparation
- Combiné nordique | Villach : Romane Baud à nouveau dans le top 3 en FESA Cup
- Biathlon : Siegfried Mazet nommé parmi les nouveaux mentors du programme de formation des entraîneurs de l’IBU
- Biathlon : Johannes Thingnes Boe attendu au tournant aux championnats de Norvège après un été loin des stages de l’équipe nationale
- Biathlon : Geilo remplace l’étape de Sjusjøen en IBU Cup