Ski de fond : Gaspard Rousset va faire ses premiers pas dans la cour des grands
Cela fait plusieurs saisons que Gaspard Rousset cherchait à découvrir la coupe du monde de ski de fond. Ce vendredi, sur le sprint classique de Falun (Suède), le Féclazien va enfin pouvoir goûter à ce qui se fait de mieux dans sa discipline.
Vainqueur en FESA Cup il y a quelques semaines et victorieux sur La Savoyarde en classique, le Savoyard arrive à l’étage supérieur avec l’envie de profiter et de performer. Pour Nordic Magazine, le jeune homme de 24 ans se confie à quelques jours d’un des moments forts de sa carrière.
- Comment avez-vous réagi à l’annonce de cette première sélection ?
Quand on m’a annoncé ma sélection, j’étais quand même vraiment très content et puis soulagé. Ça fait un moment que je cours après ce ticket en coupe du monde. J’ai aussi fait le pari de ne pas aller aux Rousses. Sur la mass-start classique, je pouvais m’y aligner.
- Pourquoi avoir fait ce choix fort ?
C’était en même temps qu’une étape de la FESA Cup programmée à Falcade. J’ai donc décidé de ne pas aller dans le Jura pour continuer à marquer des points et faire en sorte d’être dans la course pour le dossard jaune du circuit jusqu’à la fin de la saison. Je me disais que c’était intéressant comme pari de jouer ce maillot car cela peut donner lieu à plusieurs étapes de coupe du monde l’an prochain si je parviens à le décrocher.
C’était aussi un beau challenge car il fallait que je gagne à Falcade pour pouvoir aller en coupe du monde derrière. Pour l’instant, c’est dans le bon cheminement de mon idée. Je suis dans la course en étant deuxième avec 60 points de retard et il restera encore à enlever les moins bonnes courses. Il en reste cinq donc rien n’est fait.
« Cela représente l’évolution de tout l’investissement que j’y mets depuis des années »Gaspard Rousset à Nordic Magazine
- Que représente cette première montée sur le meilleur des circuits ?
Pour moi, cela représente l’évolution de tout l’investissement que j’y mets depuis des années, et en particulier depuis les années seniors où ça commence vraiment à être sérieux. Le circuit de la FESA Cup, je le connais quand même bien. J’ai fait pas mal de courses là-bas et c’était quand même l’évolution que je cherchais à prendre pour aller chercher des repères. La coupe du monde, c’est ce pour quoi je m’entraîne. C’est cool d’avoir enfin deux occasions pour m’exprimer à ce niveau. En plus, c’est à Falun, donc ça, c’est la classe !
- Que vous inspire ce site de Falun (Suède) ?
Falun, c’est quand même un haut lieu du ski de fond. C’est quand même vraiment sympa d’aller faire ma première coupe du monde là-bas. Il y a un aspect historique aussi. Ma mère avait fait les Mondiaux là-bas en 1993 donc je suis content d’attaquer ma première coupe du monde sur ce site tout en sachant que ma maman y a aussi fait des courses.
- Quel est votre état de forme à l’aube de ces premiers départs dans l’élite ?
Les sensations actuelles sont plutôt bonnes. Je suis tombé malade après la FESA Cup de Falcade mais c’était suffisamment loin de cette échéance de Falun pour que cela m’inquiète. J’ai aussi fait La Savoyarde pour reprendre les intensités. On s’est tiré la bourre avec Théo Schely et c’était bien sympa de pouvoir refaire une course populaire qui plus est à la maison. Il fallait que je défende mon territoire car il y avait un Cluse qui venait et il ne fallait pas qu’il gagne sinon j’en aurais entendu parler pendant un moment [Rires] !
« Le but, c’est de n’avoir aucun regret en rentrant »Gaspard Rousset à Nordic Magazine
- Avez-vous déjà des ambitions en tête pour ce week-end ?
Concernant mes ambitions, je veux kiffer, prendre du plaisir et profiter de cette expérience. En termes de résultats, je ne me rends pas compte du niveau que je peux avoir là-bas. Je vais déjà me concentrer sur ma copie à moi et essayer de rendre la meilleure version que je peux faire ces deux courses-là. Pour le résultat, ça fera ce que ça fera, mais le but, c’est de n’avoir aucun regret en rentrant.
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