Ski de fond : les Bleus vont enfiler le dossard pour la première fois de l’été
Samedi, c’est en direction de Trondheim, en Norvège, que l’équipe de France de ski de fond s’est envolée pour un nouveau stage. Durant près de deux semaines, les Bleus vont s’entraîner sur une piste qui accueillera les championnats du monde de ski nordique en février prochain.
Durant ce regroupement, les fondeurs tricolores vont également pouvoir enfiler un dossard avec les quatre jours de course de la Toppidretsveka. L’ensemble des athlètes seront au départ de toutes les épreuves sauf Hugo Lapalus, Clément Parisse et Mathis Desloges sur le sprint ainsi que Théo Schely, encore en convalescence après une entorse à la cheville et Jules Lapierre, qui est actuellement à Bessans (Savoie) pour axer ces prochains jours sur l’altitude.
Pour Nordic Magazine, l’entraîneur des Français Thibaut Chêne évoque cet important stage calé en plein cœur de la préparation estivale.
- Ce stage en Norvège se fait dans un endroit que vous connaissez bien. Cela va-t-il tout de même vous permettre de mieux vous imprégner de la piste des Mondiaux ?
On va pouvoir s’imprégner encore plus du site des Mondiaux. On le connaît déjà car cela fait quand même quelques années que l’équipe de France vient ici. Cela va aussi permettre à Rémi Bourdin et Mathis Desloges de le découvrir. J’ai plein d’idées et il y aura des situations d’entraînement intéressantes durant le stage. Mais ce n’est pas parce qu’on y serait pas allé qu’on serait passés à côté des Mondiaux.
- On imagine plus que le résultat, c’est surtout la manière qui sera importante pour vous…
Si on prend du recul, c’est le seul stage où l’on met le dossard. C’est une occasion en or. Il y a également une super diversité avec une longue distance avec un format un peu « Tour de France » avec un gros peloton et une course assez longue. Il y aura aussi un sprint très intéressant basé sur la poussée. Ensuite, il y aura une mass-start de 20 kilomètres effectuée sur le site des Mondiaux avec l’esprit de la piste qui est très respectée.
Nous n’y allons pas pour un résultat. Par contre, on y va avec une obligation d’intention maximale de ce que l’on va faire en compétition. On va essayer de répéter ce qu’on va faire cet hiver. On met 100% de nos moyens dans ce que l’on fait. J’attends vraiment de ces compétitions une sommation d’entraînement qui est différente de ce que l’on peut rencontrer habituellement. On va aller chercher des choses que l’on ne peut pas faire quand on s’entraîne.
« Les meilleurs fondeurs du circuit seront là »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
- Il y a quelques jours, Lucas Chanavat a terminé troisième sur le Blink Festival. En quoi les courses de la Toppidrettsveka sont elles différentes ?
Là, on est sur de la vraie confrontation. Les meilleurs fondeurs du circuit seront là. En termes de densité, c’est quasiment comme une coupe du monde et notamment le sprint.
- Est-ce aussi un bon moyen pour vous de tester vos athlètes ?
Honnêtement, je ne teste personne. Je pense que chacun réagit aux charges d’entraînement de manière différente. Il faut être bien conscient aussi que, l’été, nos adversaires sont aussi comme ça. Nous n’y allons pas en étant préparés pour ces compétitions.
- Est-ce à nouveau un stage dans la continuité de ce qui a pu être fait à Tignes (Savoie) ou Prémanon (Jura) ?
Cela s’inscrit dans une logique et un cycle de travail. À Prémanon, on était dans la suite de ce que l’on avait fait et crée à Tignes et, cette fois-ci, ce sera la suite de Tignes mais aussi de Prémanon. On continuera de faire cela pour aller chercher l’hiver. Il ne faut pas se tromper dans ce que l’on veut On ira vraiment chercher des situations. On est encore à plus de 120 jours de la saison et près de 200 des Mondiaux donc le but est de travailler et préparer nos athlètes pour cela.
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