Ski de fond : première dans le grand bain ce week-end pour Liv Coupat
Membre de l’équipe de France relève de ski de fond depuis le printemps, Liv Coupat va participer cette semaine à une épreuve de la coupe du monde pour la première fois de sa jeune carrière à seulement vingt ans. En effet, ce week-end à Goms (Suisse), la Forézienne va affronter les meilleures athlètes de sa discipline après avoir sillonné le circuit de la FESA Cup depuis le début d’hiver. Elle se confie à Nordic Magazine.
- Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre sélection ?
Je l’ai apprise après la FESA Cup d’Oberwiesenthal pendant que j’étais au téléphone avec ma meilleure amie. Ce sont des émotions assez difficiles à décrire, mais c’est juste trop bien. La joie mêlée à la surprise crée une forme d’enthousiasme un peu fou. J’ai du lire plusieurs fois le message pour y croire ! Dans le sport, ces moments où ça tourne du bon côté sont trop bien.
- Pensiez-vous à cela après votre début d’hiver ?
Je ne m’y attendais pas d’autant plus que je n’avais pas très bien débuté l’hiver. J’ai eu du mal à trouver la forme et je n’ai pas été sélectionnée sur la première FESA Cup à Goms. Heureusement, il y a eu le week-end à Oberwiesenthal. J’ai pu faire de belles courses et je pense que cela m’a aidé pour la sélection… mais je ne pensais pas que cela serait suffisant pour obtenir un ticket en coupe du monde.
- Qu’est-ce-que cette sélection peut vous apporter ?
Je trouve tout de même cela cool que nous puissions monter pour prendre de l’expérience avant les Mondiaux U23 ! Cela donne aussi de la motivation pour les années à venir. Cela va nous permettre de voir le niveau que l’on doit aller chercher. On sait que ce n’est pas impossible et, qu’avec du travail, cela peut marcher. C’est super encourageant.
- Etait-ce un objectif pour vous dès cette saison ?
Pour moi, cela a toujours été un objectif pour les années futures. C’est sur ce circuit que je veux évoluer. J’avoue que, même si le coach [Vincent Vittoz, NDLR] nous en a beaucoup parlé pendant la préparation, je ne pensais pas que ce serait accessible si tôt. Pour ma première année en U23, je me focalisais plutôt sur les Mondiaux que la coupe du monde. C’est une chance que je prends volontiers.
- Avec quelles ambitions vous rendez-vous sur cette première échéance ?
C’est un peu difficile de me projeter vu que je n’ai encore jamais eu d’expérience. C’est une fois sur place que j’arriverai à me rendre compte d’où je suis. Je suis vraiment impatiente. On a fait un bon stage pré-Mondiaux la semaine dernière à Prémanon. Je me suis aussi bien ressourcée chez moi en ce début de semaine dans la Loire.
Je veux donner le meilleur de moi-même. J’ai vraiment envie de construire quelque chose de solide dans la manière où je vais approcher et vivre ce week-end. Je veux arriver à mettre en place ce que je sais faire avec un état d’esprit qui me correspond pour être la plus performante possible. En termes de résultat, je ne vais pas me mettre de limites. C’est difficile de se situer mais, en sprint, l’objectif va être de passer la qualification. Ensuite, tout peut se passer [rires] ! Pour la mass-start, on verra bien, mais j’aimerais bien rentrer dans le top 30.
- On imagine que vous avez aussi pu échanger avec vos coéquipières Julie Pierrel et Eve-Ondine Duchaufour, qui ont toutes les deux connu leur première expérience en coupe du monde à Oberhof (Allemagne)…
C’était super encourageant de les voir car elles n’ont vraiment pas été ridicules pour une première. J’ai pu recueillir leurs conseils et je vais m’en servir !
- Enfin, que représente la coupe du monde pour vous ?
Pour moi, c’est ce que je regarde à la télé depuis que je suis petite pour apprendre sur la technique et les tactiques de course. Les athlètes présentes sur ce circuit sont des modèles. J’ai forcément mes chouchous et mes chouchouttes [rires] ! C’est aussi avec ce côté de spectatrice que j’y trouve de la motivation, que je progresse et que j’apprends. Me dire que je vais pouvoir apprendre à côté d’elles et non plus derrière un écran, c’est super excitant ! Quoi qu’il arrive, ce sera super enrichissant.
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