Ski de fond : tous les feux sont au vert pour le i3 Ski Team avant l’automne
Dans moins de trois mois, l’hiver sera lancé avec les premières compétitions de ski de fond sur le territoire français. Et c’est désormais avec toujours plus d’envie que les athlètes entrent plus que jamais dans la dernière ligne droite de leur préparation estivale.
Entraîneur du i3 Ski Team, Pierre Belingheri revient, au micro de Nordic Magazine, sur les dernières semaines d’entraînement de sa formation mais également sur les prochaines échéances importantes de l’équipe savoyarde.
- Quel a été le programme du i3 Ski Team depuis votre stage du mois de juillet ?
On s’est déplacé au Blink Festival avec une partie de l’équipe début août. L’an dernier, on avait fait l’Alliansloppet pour prendre de l’expérience. Cette année, on a opté pour le Blink dans une région où nous n’étions jamais allés été comme hiver. Sur place, nous été aidés par Charly Rousset qui est partenaire du team et qui travaille avec l’organisation de l’évènement depuis plusieurs années. Cela nous a facilité la mise en relation.
- Comment s’est déroulée votre expérience sur place ?
On a participé aux courses là-bas et on a réussi à insérer un stage de deux jours à la fin de ces dernières. C’était incroyable ! Il y avait la présence des meilleurs athlètes mondiaux et scandinaves. Sur place, il y avait aussi l’équipe de France de biathlon que l’on a pu côtoyer sur la montée du Lysebotn. On a pris de l’expérience et les résultats ont été très bons. On ne s’attendait pas ce que ce soit aussi bien même si on ne doute pas de notre niveau.
Nos leaders ont répondu présents que ce soit Simon Vuillet, placé sur les trois courses auxquelles il a participé, Victor Cullet, monté en puissance au fil des jours, mais aussi Tania Kurek qui a notamment pris place dans le top 15 de la mass-start. Cela permettait aussi de faire du travail d’intensité et les résultats n’étaient pas du tout un objectif. C’était une super opportunité.
- En août, votre formation s’est ensuite retrouvée en stage dans le Forez…
Nous y étions déjà allés l’an dernier. C’était un stage de six jours plus « standard ». Là, le regroupement était plutôt axé sur le volume avec des séances toujours dans la dynamique de ce que l’on a mis en place cette année. On a aussi accueilli Maya Desseux, désormais membre du collectif B de l’équipe de France. On souhaite garder un lien privilégié avec ces athlètes pour leur apporter un soutien quand ils en ont besoin. Cela nous permet de partager de belles séances d’entraînement et de bons moments dans un groupe qui va bien.
« On a bien travaillé sur les « à-côtés » »Pierre Belingheri à Nordic Magazine
- Puis est venu le temps des premières courses nationales de ski-roues… Quel bilan en tirez-vous ?
Il y avait ensuite les premières courses de ski-roues au niveau national avec le Challenge Vincent Vittoz. L’ensemble de l’équipe y était. Ces courses n’étaient pas forcément des objectifs mais plutôt l’occasion de remettre le dossard en compétition et d’essayer de nouvelles choses à l’échauffement ou en récupération. On a bien travaillé sur les « à-côtés ».
Sur le bilan sportif, nos leaders ont assuré. Et derrière, nos plus jeunes ont fait de super courses. Pour eux qui sont en première année chez les seniors, c’était vraiment bien. Evidemment, c’était un peu plus dur pour quelques-uns mais on va dire que nous sommes satisfaits du niveau global de l’équipe. On est là où l’on veut être mais on ne prend rien pour acquis dans le sens où ces courses font toujours plaisir mais on sait que ce n’est pas une fin en soi.
- Comment se profile désormais la suite à seulement quelques mois du début de la saison ?
Cette période de la préparation se clôturera par un stage qui aura vraisemblablement lieu en Provence pour aller chercher le soleil et finir les dernières longues heures d’aérobie avant de se jeter pleinement dans la préparation automnale avec les championnats de France qui auront lieu à La Bresse début octobre.
Notre travail est de plus en plus de qualité avec Nicolas Vandel et sa société [Agile Training, NDLR] qui s’occupe de nous sur la partie musculation et renforcement. Cela nous a fait passer un cap avec des séances individualisées presque pour tout le monde et aussi avec la grande disponibilité de Nicolas.
- Quels vont être les moments clés à bien négocier dans cette dernière ligne droite de votre préparation ?
J’appelle plutôt cela l’avant-dernière partie. La période septembre/octobre est une phase super importante. On a du changement sur le contenu puisque l’on va basculer progressivement du volume vers l’intensité. C’est un moment clé où il faut bien gérer le changement de rythme des athlètes puisque certains vont retourner en cours et d’autres travaillent de manière aménagée. Les journées raccourcissent aussi et l’entraînement bat quant à lui toujours son plein. La fatigue accumulée depuis le début de la préparation est aussi importante à gérer. C’est très intéressant sur l’entraînement mais il ne faut pas s’endormir et se reposer sur nos lauriers. On est à trois petits mois de l’ouverture de la saison et des sélections à Bessans. Il reste du temps mais il faut commencer à monter les exigences d’un cran.
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