Ski de fond : le pari de la patience pour Jules Chappaz
Victime d’une fracture au pouce gauche après une mauvaise chute en vélo en mai dernier, Jules Chappaz retrouve peu à peu les sensations du ski-roues depuis le début du mois de juillet. Le médaillé de bronze du sprint des derniers Mondiaux ne se rendra pourtant pas en stage en Scandinavie lors des deux prochaines semaines où les premières courses de l’été pour les fondeurs tricolores y sont prévues.
« J’ai pris la décision avec Thibaut [Chêne, son coach, NDLR] de ne pas me rendre à la Toppidrettsveka et à l’Alliansloppet car c’est un petit peu tôt pour reprendre directement les courses, révèle-t-il à Nordic Magazine ce dimanche matin. J’ai plutôt le sentiment d’avoir besoin de retrouver encore un peu de bases en ski-roues et notamment à haute intensité. J’ai repris le ski-roues le 10 juillet et les intenses autour du 20. Cela fait un peu court pour aller s’aligner sur des courses de haut niveau. »
Un mois seulement après son retour sur les pistes de rollerski, Jules Chappaz cherche donc avant tout à se retaper avant la saison sur neige. « Je joue un peu la sécurité en essayant de reconstruire les bases techniques qu’il me faut en vue de l’hiver. L’été, ce ne sont pas les courses les plus importantes de l’année. Ce qui compte pour moi, c’est d’être présent en hiver, ambitionne-t-il. Je pense que l’on a fait le bon choix même si c’est cette saison qu’on le saura. Je veux essayer de mettre en place les choses correctement pour que cela paye cet hiver. »
Un léger retard sur les ski-roues
Même s’il n’a pas pu suivre le même programme que ses coéquipiers pendant quelques semaines, Jules Chappaz prend tout de même du plaisir durant sa préparation. « Je me suis bien rétabli de cette blessure. On m’a enlevé mes broches le 4 juillet et j’ai pu rapidement reprendre le ski-roues. Je pense que je suis un peu en retard dans ce domaine, mais plutôt dans les temps pour cet hiver, estime-t-il. J’ai axé ma préparation quasiment sur les mêmes bases que l’an dernier. Mes volumes horaires sont mêmes un poil plus élevés avec pas mal de seuil. Cela change un peu par rapport à l’an dernier où l’on bossait en PMA. Là, je dirais que c’est un peu du 50/50 et cela me plaît. »
Eloigné de ses partenaires d’entraînement durant les deux prochaines semaines, il les retrouvera dès la mi-septembre avec un stage en altitude d’ores et déjà prévu sur les pistes de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) : « Le groupe vit toujours aussi bien. Les rassemblements sont trop biens et c’est aussi ce qui me rend un petit peu triste de rater ces quinze jours en Scandinavie. J’ai déjà hâte de les retrouver », termine-t-il.
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