Ski de fond : le Team Nordic Expérience élargit ses rangs
Entraîneur du Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite, Maxime Grenard a récemment vu son leader Jérémy Royer s’envoler pour la Scandinavie et rejoindre les rangs du prestigieux Team Eksjöhus. Un départ qui a poussé le coach et tout son staff à rapidement se pencher sur le recrutement de nouveaux athlètes.
Vendredi, c’est dans les caves des Fromageries Marcel Petite dans le Haut-Doubs que la totalité les membres de la meilleure équipe française au classement par équipes de la dernière saison de la Ski Classics ont été annoncés. Pour Nordic Magazine, Maxime Grenard revient sur les nouvelles arrivées et effectue également un bilan de l’hiver 2023/2024 de sa formation.
- Quel bilan tirez-vous de l’hiver 2023/2024 ?
Ce n’était pas facile de repartir dans une dynamique très positive au début avec le départ de nombreux cadres très talentueux. Mais après le premier stage, tout le monde était très motivé. Il y avait une super ambiance et on s’est lancés dans la saison. En termes de résultats, on ne peut pas comparer avec l’hiver précédent. Mais il faut être lucide sur nos capacités financières, il faut que l’on se voit comme une équipe formatrice et il faut se contenter de nos résultats et faire progresser les athlètes avant qu’ils aillent voler de leurs propres ailes. L’hiver dernier reste tout de même positif.
- Est-il encore plus difficile de rivaliser face aux meilleures équipes scandinaves ?
La politique de la Ski Classics est axée sur les gros teams. Il faut aussi ajouter à cela la nouvelle règle concernant les non-Norvégiens ou Suédois au sein des équipes étrangères. Donc forcément, nos athlètes vont être de plus en plus sollicités. Pour l’instant, nous n’avons pas les moyens pour faire mieux. On aimerait garder nos meilleurs athlètes, mais pour l’instant, ce n’est pas possible, alors on se dirige sur une optique de centre de formation.
« Ce n’était pas une année facile »Maxime Grenard à Nordic Magazine
- Comment avez-vous géré l’interdiction des farts fluorés ?
Ce n’était pas une année facile. L’équipe était très jeune et il a fallu aussi développer le non-fluor sur les premières courses. On a réalisé environ soixante tests dans l’hiver, on n’en avait jamais fait autant et les résultats, sur la glisse des skis, étaient très aléatoires. Quand on ne réalise pas de coup, c’est très difficile d’exister. On est quatre dans le staff, c’est bien à notre niveau, mais c’est peu par rapport aux grosses écuries.

- Thomas Joly en 2023, Jérémy Royer en 2024 : votre équipe a perdu ses leaders coup sur coup. Comment avez-vous recruté ?
En perdant nos gros leaders, il fallait donc retrouver un noyau très solide. Cela passait par un élargissement du groupe. C’est pour cela qu’on a pris des skateurs et des fondeurs spécieux à l’image de Sabin [Coupat]. L’idée est de créer un groupe et une émulation attirante et compétitive. Depuis le départ des anciens, il nous manque un peu de liant entre tout le monde. C’est une stratégie de multiplier les profils. Au cours de la saison, ils peuvent changer de distance en fonction de leurs résultats et s’ils sont à l’aise ou non. C’est du gagnant-gagnant.

- Comment recrute-t-on en tant que team français ?
Ce n’est pas facile. En ce moment, tout le monde tire un peu la couverture vers soi. Dans l’idéal, il faudrait tout regrouper et essayer de s’entraider mais, malheureusement, l’argent reste toujours un problème. On ne peut pas forcément faire bouger certaines choses. Il faut se partager les athlètes. C’est aussi très dur de rivaliser face aux Scandinaves puisqu’ils offrent des salaires et des conditions matérielles incroyables. Pour l’instant, on ne rivalise pas.

- Et quels seraient vos atouts pour recruter ?
Je pense que nous avons tout de même une ambiance et un esprit d’équipe qui donnent l’image d’une famille. On a des anciens athlètes qui reviennent et je pense que cela ne se voit pas partout. Notre système de partenariat et de cotisation fait du team l’un des moins chers. On commence aussi à avoir une sacrée expérience. Je pense que l’on a prouvé que les athlètes pouvaient rejoindre les groupes fédéraux en passant par notre équipe.
« J’avais besoin d’avoir un interlocuteur, quelqu’un avec qui discuter et avec qui échanger »Maxime Grenard à Nordic Magazine
- Le staff s’étoffe cette saison avec l’arrivée de Sergi Brau Villaro, quel va être son rôle ?
On voulait augmenter la taille du groupe et l’arrivée de Sergi va permettre d’avoir quelqu’un sur qui m’épauler. Tout seul, c’est usant. J’avais besoin d’avoir un interlocuteur, quelqu’un avec qui discuter et avec qui échanger. Mais son arrivée va aussi amener une nouvelle dynamique. Je suis dans le team depuis 2018, c’est bien d’avoir du sang neuf. C’est aussi dans une volonté de former quelqu’un dans ce circuit pour lui passer le flambeau le jour où j’arrêterai.
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