Ski de fond : Arnaud Chautemps opte pour le changement
Ce n’est pas une destination comme les autres qu’a choisi Arnaud Chautemps pour préparer sa saison 2024/2025. En effet, durant près d’un mois et demi, le Savoyard va s’entraîner avec l’équipe nationale japonaise de ski de fond. Revenu de deux semaines de stage en Suède avec sa nouvelle formation, le tricolore est désormais au pays du Soleil Levant jusqu’au mois d’octobre.
Depuis le Japon, le fondeur de vingt-sept ans a accepté de revenir sur les raisons de cet exil au micro de Nordic Magazine. Entretien.
- Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à rejoindre le Japon ?
Je suis en stage durant un mois et demi au Japon. Le projet s’est monté au milieu de l’hiver dernier. J’avais envie de faire une préparation un peu plus exotique et de changer ce que j’avais l’habitude de faire. J’étais dans un rythme fédéral depuis sept ans et j’avais besoin de renouveau en cassant ma routine. C’est l’occasion de découvrir de nouvelles personnes et de sortir de ma zone de confort. Cela me permet de voir leur façon de fonctionner ici. En plus, j’ai été très bien accueilli ici.
- Aviez-vous prévu ce projet avec des entraîneurs ou un staff en particulier ?
Je travaille avec Samuel Régé-Gianasso [ancien entraîneur de l’équipe de France B féminine, NDLR] depuis ce printemps. Il a pris les rênes de l’équipe japonaise et c’est aussi mon ancien entraîneur de club avec qui j’ai gardé de très bonnes relations. Il était très partant pour ce projet quand je lui ai proposé de m’intégrer et de faire une partie de la préparation avec eux.
- Racontez-nous vos premières semaines avec vos nouveaux coéquipiers d’entraînement…
Nous étions en Suède pendant deux semaines avec l’équipe. Nous avons passé une semaine à Torsby dans le tunnel et nous avons ensuite couru l’Alliansloppet. Désormais, notre camp de base est à Kanasawa. Ce week-end, nous avons des courses nationales. Ensuite, nous serons en stage durant dix jours à côté de Nagano à 1600 mètres d’altitude.
- Arrivez-vous sur ces courses nationales avec des ambitions précises ?
L’objectif est aussi de baisser mes points FIS. Ici, les courses d’été comptent aussi pour le circuit hivernal. En plus, au Japon, ils marquent souvent de très bons points. Après une saison compliquée pour ma part, cela me permettrait de me placer pour le début de saison.
- Comment cela se passe-t-il au sein du groupe pour vous ?
C’est une belle expérience et cela me permet de découvrir de nouveaux endroits avec une culture différente. Je m’y plais beaucoup. Je m’entends super bien avec les autres athlètes et il y a de belles locomotives dont notamment Ryo Hirose qui a fait un top 15 et une vingt-et-unième place en coupe du monde l’an dernier. Il y a aussi Naoto Baba qui est une très grosse référence ici.
- Y’a-t-il des éléments qui vous ont marqué à votre arrivée sur place ?
J’ai été très étonné de leur niveau en distance et notamment avec les jeunes. Ils ont certains athlètes qui sont très forts sur des individuels en classique. Ils ont un peu plus de mal en sprint car ils ne le développent pas du tout. Ils n’ont pas les notions de stratégie et de placement. C’est donc un peu donnant-donnant car je leur apporte en sprint et eux en distance. Ce sont des échanges très intéressant.
- Avez-vous déjà programmé votre retour sur le sol français ?
Je rentre en France aux alentours du 10 octobre pour finaliser ma préparation. J’avais besoin de me retrouver et d’avoir cette confrontation tout en étant libre sur ce que je voulais mettre en place. Je suis aussi très bien soutenu par mes sponsors et l’Armée qui me font confiance. Cela m’a énormément aidé à repartir et à tout mettre en place pour faire un hiver complet. J’ai aussi la chance d’être soutenu en France avec d’autres entraîneurs sur qui je peux compter. C’est très motivant. J’en profite également pour remercier l’entreprise Maruse qui me loge ici au Japon et c’est top !
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