Ski de fond : Clément Parisse neutralisé par William Poromaa
Pilier du relais français depuis quelques saisons, Clément Parisse avait pris l’habitude de se parer de bronze avec ses coéquipiers sur ce format lors des grands évènements. Mais sur ces championnats du monde de Planica (Slovénie), le fondeur de 29 ans et ses compatriotes ont vu la médaille s’envoler sous leurs yeux lors du sprint final remporté par l’Allemagne de Friedrich Moch. Le skieur de Megève (Haute-Savoie) revient sur cette course au micro de Nordic Magazine.
« C’était un peu le scénario catastrophe »
« Je pense que c’est le pire des scénarios qui pouvaient nous arriver. Nous avions mis les Suédois parmi les favoris pour l’argent. On savait qu’il ne fallait pas arriver au sprint avec cette équipe. C’était possible de faire sauter la Suède dans la bosse mais un peu moins l’Allemagne. Jules [Lapierre] fait un énorme finish mais cela ne suffit pas face à [Friedrich] Moch qui était vraiment fort. C’était un peu le scénario catastrophe. C’était bien pire que ce que nous avions imaginé. »
« Pour ma part, c’est un relais frustrant. J’étais avec [William] Poromaa qui n’a pas skié et qui m’a un peu neutralisé. Cela m’empêche de skier car on peut se faire contrer après et je ne sais pas si c’est ce qu’il avait en tête. Cela fait le jeu de la Finlande qui creuse un peu l’écart. Nous étions neutralisés sur cette troisième place avec trop de monde. C’était difficile de faire des écarts sur cette piste à moins d’une grosse attaque mais cela n’est pas forcément dans nos meilleures qualités. Nous n’avons pas pu jouer toutes nos cartes sur ce relais. C’est dommage. »
« Les Allemands étaient décrochés mais ils ont pu profiter de ce premier relais skate un peu attentiste. La physionomie de course est décevante pour nous. On perd la médaille à ce moment. Je n’ai pas compris la stratégie des Suédois. J’ai comme l’impression que nous étions un peu les hommes à battre hier. La Suède n’a pensé qu’à nous battre. William Poromaa parlait à ses coachs tout le premier tour donc je ne pense pas qu’il était dans un jour sans. »
« Tout le monde était bien en forme. Les Norvégiens étaient injouables et [Iivo] Niskanen a mis son pays sur orbite lors de son relais. Je pense que cela aurait tout de même pu rentrer sur la Finlande. A la place des Allemands, je pense que nous aurions un peu joué de la même façon. Nous avions une casquette à assumer. Il y a cette frustration d’être en forme et ne pas avoir pu tout exploiter. Je n’ai pas pu m’exprimer à 200% comme cela avait été le cas sur les dernières éditions par peur d’être contré et de donner le relais à Jules [Lapierre] à 20 ou 30 secondes de la médaille. »
« Mais c’est ce qui fait la beauté du sport quand cela marche. Ce n’est jamais fait. Nous avons déjà eu la chance de goûter à cette breloque. Rendre cela habituel est plaisant mais rappelle aussi que rien n’est acquis dans le sport. »
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