Ski de fond : Clément Parisse s’impose au sprint
Quelques instants après les succès de Corentin Jacob et Julie Marciniak sur le 21 km, l’épreuve reine de 42 km, en skate, se disputait du côté de Champagny-en-Vanoise (Savoie), à l’occasion du Marathon du Grand Bec, épreuve comptant pour le Marathon Ski Tour, le circuit national des longues distances.
A l’arrivée des deux boucles de 21 km, les deux représentants de l’équipe de France de ski de fond, Jules Lapierre et Clément Parisse, se battaient pour la victoire. Et c’est finalement le second cité qui a eu le dernier mot, au sprint, après 1 heure et 32 minutes d’effort – nouveau record de l’épreuve.
« Ca fait plaisir de refaire une course avec du niveau comme celui-là, ça redonne des bons repères pour la suite. Jules a placé une grosse attaque dans la bosse, j’ai réussi à rentrer au train, ce qui nous a permis de finir à deux. C’était suffisant pour nous permettre de faire l’écart avec le groupe de chasse. Jules m’a bien emmené jusqu’au bout, il a été bien généreux », a déclaré, avec le sourire, le vainqueur du jour au micro de Nordic Magazine à l’arrivée.
Tout juste revenu d’une mononucléose, le Haut-Savoyard avait signé la sixième place au début du mois de février sur la Marcia Gran Paradiso pour son retour à la compétition.
« C’est ma deuxième course de l’hiver, ça fait plaisir d’être là et de finir comme cela avec un plateau de ce niveau. Vu ce qu’ils ont fait en coupe du monde les copains, ce sont vraiment des belles références. Et ça met surtout en confiance pour l’objectif qui sera un retour le 10 mars pour moi [pour le 50 km d’Oslo de la coupe du monde, NDLR]. Donc ça fait plaisir », a-t-il conclu.
L’arrivée du 42 km en vidéo
Deuxième du jour, Jules Lapierre, qui courait pour le Team Vercors Isère, n’était pas pour autant déçu à l’arrivée, même s’il aurait bien voulu être mieux placé dans le dernier virage pour mieux défendre ses chances lors du sprint final.
« J’ai bien skié tout le long devant. L’objectif, c’était de se faire la peau et de faire un effort intense pendant longtemps afin de bien préparer le 50 km d’Oslo. Il sera en classique et pas en skate, mais ça permet d’aller chercher des efforts qu’on n’a pas trop l’habitude de faire sur la coupe du monde, donc c’est parfait. Il en manquait un petit peu pour la ligne droite, j’étais un peu cuit à la fin. Mais l’objectif a bien été réalisé, je me suis bien fait la peau avec une belle attaque au milieu et un rythme bien soutenu tout du long. C’est la première fois que je skiais ici et c’est magnifique, je suis bien content de découvrir ce marathon. Ca fait du bien de retrouver cette ambiance des courses populaires, j’aime bien c’est bonne ambiance, bon esprit. Il y avait du bon niveau en plus, donc je me suis régalé. C’était vraiment une super course », positivait le Chartrousin.
A 49 secondes du duo de tête, le podium a été complété par Victor Cullet (i3 Ski Team), qui a pris le meilleur sur Victor Lovera (Team Vercors Isère) dans les derniers hectomètres.
Maurice Manificat, invité de dernière minute de la compétition, s’est, lui, classé septième. De retour de maladie, le Haut-Savoyard était heureux de retrouver la compétition.
« Le but, c’était de refaire du volume et de faire une longue distance, car on n’aura que des formats courts le week-end prochain. Mais c’était bien, je n’étais plus venu à Champagny depuis les championnats de France des clubs il y a plus de dix ans. J’ai bien fait de ne pas aller à la FESA Cup parce que, c’est bien ce je sentais, je n’étais pas saignant. Je ne m’attendais pas non plus à ces conditions ici, donc je n’ai pas fait le bon choix de skis. Mais c’était vraiment plaisant de courir dans ce cadre. Quand Jules a fait sauter le groupe dans le deuxième tour et qu’il a été rejoint par Clément, derrière les groupes étaient faits et je ne pouvais rien faire. J’ai tout de même essayé de lâcher mon petit groupe et de faire l’intensité jusqu’au bout. C’était très agréable », concluait-il à l’arrivée.
Cinquième de l’American Birkebeiner la veille, le Cluse Gérard Agnellet, qui avait ainsi dû déclarer forfait pour l’épreuve, conserve tout de même son dossard de leader du classement général du Marathon Ski Tour.
Dans la course féminine, la victoire est revenue à Juliette Ducordeau – qui a, elle aussi, battu le record de temps en 1h45’53. La Villardienne a devancé sur le podium sa coéquipière au Team Vercors Isère, Hanna Fine, de 55 secondes. Amélie Suiffet (i3 Ski Team) s’est, elle, classée troisième, à 2’40 de la gagne, et prend dans le même temps la tête au classement général du Marathon Ski Tour avec les absences de Coralie Bentz et d’Emilie Bulle.
« On a fait 25-30 kilomètres ensemble avec Hanna, mais c’est dans la partie montante que j’ai réussi à faire la différence. J’étais contente parce que je me suis retrouvée avec deux gars, et heureusement qu’ils étaient là dans la descente parce que je n’avançais pas beaucoup, j’avais du mal à aller vite. C’était chouette sinon, je me suis fait mal. Cela faisait trois semaines que je n’avais pas couru, j’étais tombée malade, donc c’était un bon décrassage. Les conditions étaient incroyables, ça glissait bien, il faisait beau, c’était très chouette. Je n’avais jamais fait cette course auparavant, je ne connaissais pas le parcours mais c’était vraiment beau », déclarait la vainqueure du jour en après-course.
Les résultats complets
Hommes
Dames
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