Ski de fond : le retour au premier plan de Cloé Pagnier
Pas de conservée au printemps au sein dans les collectifs fédéraux à la suite d’un hiver difficile, la fondeuse chaunière Cloé Pagnier, 21 ans, est revenue dans les effectifs du Comité régional de ski du Massif jurassien. Actuellement en stage à La Chaux-de-Gilley (Doubs), la coéquipière d’entraînement de Luc Primet, Salomée Dubois, Laïla Billet, Manon Gloriod, Alice Bourdin, Agathe Margreither ou Marguerite Couval a réalisé, le week-end passé, de grands championnats de France. Sacrée chez les U23 sur l’individuel skate avec le cinquième temps scratch, elle a décroché à cette occasion son premier titre national en ski-roues.
Pour Nordic Magazine, Cloé Pagnier a accepté de se confier son sur été, ses résultats estivaux et ses objectifs pour l’hiver à venir. Entretien.
- Pouvez-vous revenir dans la globalité sur votre été, passé au sein du comité régional de ski du Massif jurassien ?
J’étais au comité avant d’entrer à la Fédération [où elle a passé trois ans, NDLR] donc c’était un retour aux sources ! Au début, cela a été un peu compliqué de s’adapter au nouveau groupe d’entraînement puisque je suis globalement avec des plus petits que moi, mis de côté Luc Primet, lui aussi seniors. Cela n’a pas été facile de retrouver la bonne allure d’entraînement par rapport au groupe dans lequel je suis. Avant, la question ne se posait pas parce que j’étais avec des filles de mon niveau. Je pense que le fait de retourner au comité m’a permis de beaucoup plus maîtriser ma programmation et d’être beaucoup plus à l’origine de ce que je voulais mettre en place. J’ai réussi à mettre en place ce que je voulais en fonction du bilan de l’année dernière. Je suis donc plutôt satisfaite de l’été !
- Votre été a également été bouleversé par le départ de Ludovic Bourgeois au coaching…
Il est parti en août et, au début, on ne savait pas qui allait reprendre l’entraînement. Finalement, on a retrouvé Maxime Leclerc avec qui l’entente est super bonne. Il y a tout de suite eu de la communication et il a compris ce que je voulais mettre en place. Tout se passe vraiment bien avec lui !
« Je n’ai d’ailleurs jamais fait une préparation et une programmation, dans l’engagement que j’y mets, aussi pointilleuse et perfectionniste »Cloé Pagnier à Nordic Magazine
- Concrètement, que cela change-t-il pour vous de ne plus être à la FFS, mais en comité ?
Je pense que je suis beaucoup plus maîtresse de ce que je mets en place. Le fait d’avoir été sortie des collectifs fédéraux me donne envie d’y revenir et de prouver que je peux potentiellement avoir ma place. J’ai pas mal de motivation par rapport à cela ! Je n’ai d’ailleurs jamais fait une préparation et une programmation, dans l’engagement que j’y mets, aussi pointilleuse et perfectionniste. Cela a ses avantages et ses inconvénients parce que cela implique une certaine charge mentale pour être toujours à 100 %. Sur l’été, je vois que j’ai validé des choses, ce qui est plutôt encourageant pour la suite !
- Durant les courses estivales, vous avez brillé lors du Challenge Vincent Vittoz puis aux championnats de France, remportant le titre U23 de l’individuel skate : était-ce important de montrer que vous étiez performante avant l’hiver ?
Carrément ! Comme tout le monde le dit, les championnats de France de ski-roues sont de différents des courses hivernales sur neige. Cependant, c’est tout de même une case de cochée face aux fondeuses des groupes fédéraux. J’ai priorisé cette année le trail et le travail de fond, qui sont mes qualités. J’ai été satisfaite jusque maintenant, mais on verra au début de l’hiver si cela tient !
« Les Mondiaux U23, c’est ce que je vise prioritairement »Cloé Pagnier à Nordic Magazine
- Au début de la préparation estivale, vous indiquiez que vos objectifs pour l’hiver à venir étaient l’OPA Cup et les championnats du monde U23 : est-ce toujours le cas ?
Ce week-end de coupe de France fin novembre à Bessans, c’est vraiment le gros objectif du début de saison pour monter en OPA Cup ! Sinon, les Mondiaux U23, c’est ce que je vise prioritairement, mais je sais que cela passera par la marche OPA Cup. Après, je ne sais pas s’il y aura des portes ouvertes pour la coupe du monde…
- Cet été, Vincent Vittoz, l’entraîneur du groupe fédéral relève féminin, expliquait dans nos colonnes avoir ouvert son collectif à certaines fondeuses venues des comités : avez-vous été concernée ?
Quand je suis allée à Prémanon en juillet, elles y étaient en même temps donc j’ai effectivement pu faire une journée d’endurance en leur compagnie. C’était bien d’échanger et j’avais l’impression de retrouver mon groupe de l’année dernière ! Cela fait plaisir de voir que Vincent [Vittoz] ouvre son collectif à d’autres qui peuvent potentiellement les rejoindre durant l’hiver.
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