Ski de fond : « L’opération était indispensable », révèle Juliette Ducordeau
Pour Juliette Ducordeau la préparation estivale n’a pas démarré de la meilleure des façons. La fondeuse de 26 ans s’est rompue intégralement le ligament interne du pouce droit et a dû se faire opérer pendant le stage de l’équipe de France à Tignes (Savoie). L’Iséroise revient sur son accident, l’opération, et la manière dont elle adapte sa préparation estivale au micro de Nordic Magazine.
- Comment cette blessure est-elle arrivée ?
C’était sur le glacier de Tignes, au bout de cinq jours de stage. J’ai mis le bâton entre mes jambes en vitesse, c’est une chute assez typique du ski de fond. Je suis tombée de tout mon corps sur mon pouce, qui était un peu mal placé… La plupart du temps, une chute comme ça ne fait pas trop de dégâts, mais là, j’ai eu moins de chance.
- Et vous avez dû vous faire opérer…
Oui, parce que le ligament interne du pouce était complètement rompu. Il était trop abîmé pour se réparer seul, ou pas assez rapidement, donc l’opération était indispensable. Elle s’est faite en anesthésie locale, ce qui était plutôt pas mal, et tout s’est bien passé.
- Comment s’est passé la suite pour vous ?
Je suis remontée à Tignes pour finir le stage avec les filles. Évidemment, je ne pouvais plus skier après, mais c’était vraiment chouette de rester avec le groupe, de ne pas rentrer seule chez moi. Ça m’a permis de profiter de l’ambiance, des infrastructures, et de garder un certain rythme.
- Quand pourrez-vous reprendre la préparation avec les bâtons ?
La préconisation stricte, c’est un mois après l’opération. J’ai été opérée le 19 juin, donc normalement, le 19 juillet, je pourrai recommencer à utiliser un bâton, mais avec une attelle adaptée. Je ne pourrai pas encore laisser mon pouce faire ce qu’il veut, mais je pourrai repousser progressivement. J’ai deux interdictions pour le moment : pas de vélo de route, à cause de l’appui trop important sur le guidon et pas de poussée avec les bâtons, ce qui est forcément contraignant.
- Qu’est-ce que cette blessure a changé dans votre préparation ?
Le mois de juin a été un peu revu à la baisse. J’ai dû adapter pas mal de choses : moins de volume, moins d’intensité, moins de ski. On a fait ce qu’on a pu, mais ce n’était pas ce qui était prévu initialement. Par contre, pour juillet, je suis repartie sur une dynamique normale, comme on l’avait prévue au départ. Je peux faire de la muscu adaptée, beaucoup de course à pied, du skating ou classique avec un seul bâton. Je fais quand même des intensités, des seuils, des PMA [puissance maximale aérobie, NDLR], donc ça avance bien. Je commence à bien récupérer de l’accident et de l’opération. J’arrive à m’entraîner à nouveau, donc ça va quand même vraiment mieux.
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