SKI DE FOND – La fédération internationale de ski propose des règles pour limiter l’avance qu’ont les grandes nations du nordique sur la préparation du matériel.
Si la Russie, la Suède, la Norvège ou la Finlande sont quasiment toujours aux avant-postes du ski de fond mondial c’est en partie grâce à la préparation de leur matériel. Ces pays possèdent une avance considérable, notamment économique, sur le fartage et le travail réalisé sur les paires de skis.
La Norvège a une telle avance que sur les derniers Jeux olympiques, elle a remporte 7 médailles d’or, 4 médailles d’argent et 3 médailles de bronze. Autre exemple, cette fois-ci sur les championnats du monde de Seefeld, la Norvège s’est emparée de 25 médailles, 13 en or, 5 en argent et 7 en bronze, toute disciplines confondues. La différence est flagrante avec la deuxième meilleure nation, l’Allemagne, qui n’a eu « que » neuf médailles.
Selon la NRK (TV norvégienne), une étude récente atteste que ces puissances consacrent jusqu’à 33 % de leur budget au fartage et à la préparation des skis.
Une différence trop importante
Face à eux, les « petites » nations se sentent battues d’avance. En effet, quand il y a deux fois plus de testeurs et farteurs, les skis ont davantage de chances d’aller plus vite. Certes le matériel ne fait pas tout mais face à de tels budgets, cela peut vite faire la différence.
Alors, la FIS va tester de nouvelles restrictions qui pourraient réduire cet écart. Elle a décidé d’interdire le transport des structureuses (ces machines permettant de travailler en profondeur la semelle des skis) pour les Jeux Olympiques, la coupe du monde et les championnats du monde, une information qu’ont rapportée nos confrères norvégiens de Dagbladet.
Une autre règle sera mise en place dès l’année prochaine : le temps d’accès aux pistes, pour essayer les skis, sera encore plus limité. Comme une sorte d’entraînement officiel mis en place sur le biathlon…
Photo : Nordic Focus photo agency
