Ski de fond : Gérard Agnellet « sur sa faim »
Actuel leader du Marathon Ski Tour, le circuit national des longues distances de ski de fond, Gérard Agnellet est passé tout proche de retrouver le chemin du succès sur la célèbre Toblach-Cortina (Italie) il y a quelques semaines. Ce week-end, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que le Haut-Savoyard va retrouver la compétition. Il revient, pour Nordic Magazine, sur la défense de son titre sur la Gatineau Loppet mais également sur son début d’hiver ainsi que ses objectifs de fin de saison.
- Comment jugez-vous votre première partie d’hiver ?
Je reste un peu sur ma faim et frustré. Sur la forme, cela va bien même si ce n’est pas exceptionnel. Cela avait bien débuté avec la Sgambeda et l’Alpe d’Huez Ski Marathon. J’étais tombé malade juste avant ces deux courses, mais, finalement, cela allait pas trop mal.
Sur le Marathon de Bessans, je me suis vraiment fait plaisir. Je n’avais pas prévu de partir en début de course. Pour la gagner, il n’aurait pas fallu que je fasse 20 kilomètres devant et tout seul [Rires]. Mais le plaisir était vraiment là donc c’est cool !
« Sur la Foulée Blanche, je suis passé à côté »Gérard Agnellet à Nordic Magazine
- Y’a t-il eu de la déception sur la Foulée Blanche, dernière course en date effectuée sur le sol français ?
Sur la Foulée Blanche, je suis passé à côté. Je suis tombé, les skis étaient un peu moyens et nous n’avons pas pu repérer la veille car le parcours n’était pas encore tracé. J’étais mal placé quand Victor [Lovera] a attaqué. Il y avait pas mal de montées et cela pouvait me convenir. Mais c’était cool qu’ils la maintiennent et il fallait saisir l’opportunité. C’est pour cela que je suis déçu.
- Vous retrouvez la compétition en Italie la semaine suivante, là encore, cela ne se joue à rien…
La semaine d’après, sur la Toblach-Cortina, cela allait beaucoup mieux. Je me suis à nouveau fait plaisir mais il m’en a un peu manqué dans le final où ça se joue au jeter de ski. A chaque fois, il manque un petit truc pour ne pas finir frustré.
- Comment avez-vous encaissé l’annulation de La Transju’ ?
Ce printemps, on m’a proposé le poste de coach au ski-club de La Clusaz et j’ai refusé parce que j’avais envie de continuer et de gagner La Transju’. C’était l’objectif de la saison. Cela a été dur car cela fait sept, huit mois qu’on ne pense qu’à ça.
La Transju’, c’est la plus belle en France, la plus longue et la plus connue. C’est un peu l’objectif de tout le monde. Mais on s’en doutait. On avait des échos et on a vu qu’il manquait de la neige à quinze jours de l’évènement. Au fond de nous, on espérait toujours un petit miracle. Mais c’est comme ça et je pense que les organisateurs sont aussi déçus que nous.
On a cette chance de ne pas avoir tout misé là-dessus. En début de saison, on a été en Italie, on joue le Marathon Ski Tour, on avait déjà pris nos billets pour le Canada et les États-Unis également. On ne s’entraîne pas toute l’année pour ne faire qu’une course.
- Quelles sont vos prochaines échéances jusqu’à la fin de l’hiver ?
Je pars à la Gatineau et j’enchaîne avec l’American Birkebeiner. Ensuite, il y aura la Traversée du Massacre, l’Engadin puis je finirai par le Marathon des Glières et l’Etoile des Saisies, également support des championnats de France. Ce sera l’objectif du mois de mars.
« Pour moi, aux États-Unis, c’est l’une des plus belles »Gérard Agnellet à Nordic Magazine
- Avec quelles ambitions vous rendez-vous en Amérique du Nord ?
C’est cool d’aller là-bas. Pour moi, aux États-Unis, c’est l’une des plus belles. Il devrait y avoir un joli plateau. J’ai hâte ! Sur la Gatineau, j’ai gagné l’an dernier donc le but sera de conserver mon titre. Sur l’American, je veux jouer devant. La coupe du monde fait étape à Minneapolis le week-end d’avant donc ils ont proposé à des athlètes du circuit de rester. Je ne sais pas qui sera là mais il y aura du beau monde donc cela sera cool ! Il y aura aussi quelques Français comme Coralie Bentz, Emilie Bulle, Dorian Girard et Rémi Martin.
Plus il y a du niveau, plus on est content. Le seul petit hic, c’est que, comme chez nous, ils n’ont pas beaucoup de neige donc les courses devraient s’effectuer sur des parcours de repli. C’est dommage car les parcours originaux sont magnifiques mais c’est comme ça !
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