Ski de fond : le beau début de saison de Coralie Bentz
Écartée des collectifs fédéraux au printemps dernier, Coralie Bentz, qui s’est préparée au sein du Haute-Savoie Nordic Team, a réalisé un très bon début d’hiver. Auteure de deux podiums et d’un top 5 en OPA Cup, elle a gagné sa place pour le Tour de Ski 2021/2022, revenant dans une équipe de France quittée en mars sur une cinquantième place.
Entrant dans les points à trois reprises, la Haut-Savoyarde, du CS Argentière, a terminé dans le top 30 du classement général de la célèbre course par étapes, prenant la vingt-troisième place de la montée finale de l’Alpe Cermis (Italie). Pour Nordic Magazine, Coralie Bentz, 25 ans, fait le bilan de son début d’hiver, le regard braqué vers les Jeux olympiques de Pékin 2022, malgré l’annulation de la coupe du monde des Rousses (Jura). Entretien.
- Comment avez-vous vécu votre début de saison avec un début sur l’OPA Cup de Goms (Suisse) puis une sélection avortée sur la coupe du monde de Davos (Suisse) avant une participation convaincante au Tour de Ski ces derniers jours ?
Je l’avais imaginé comme cela, donc c’est cool que ce soit passé de la sorte. Comme d’habitude je ne suis pas forcément en grande forme au début de l’hiver, je suis vraiment contente d’avoir performé dès les premières courses et d’avoir participé au Tour de Ski. Pour résumer, oui, je suis bien contente de ce début de saison.
- Quel bilan faites vous de votre Tour de Ski, terminé dans le top 30 avec trois courses terminées dans les points ?
C’est positif malgré quelques frustrations, notamment lors de la mass-start classique de Val di Fiemme [en Italie, NDLR] où je suis tombée deux fois toute seule… J’avais à cœur d’y faire une belle mass-start, donc j’étais un peu déçue. Mais, globalement, je suis contente de mes top 30 même si on veut toujours faire mieux. Mais, d’où je reviens, ce sont de bons résultats.
« J’ai beaucoup bossé depuis avril avec un préparateur mental »Coralie Bentz à Nordic Magazine
- Si vous en êtes là aujourd’hui, c’est que la préparation avec le Haute-Savoie Nordic Team s’est bien passée…
Exactement ! Le pari de travailler un petit peu différemment avec plus de volume sur l’été et de fraîcheur sur l’automne pour arriver avec du jus sur l’OPA de Goms a porté ses fruits. C’était hyper important pour lancer cette saison. J’ai pris cette course avec beaucoup de relâchement, sans me poser trop de questions. Avant, je me mettais beaucoup de stress. J’ai beaucoup bossé là-dessus depuis avril avec un préparateur mental et cela me permet de mieux aborder ces situations où je joue gros.
- Qu’est-ce qui fait la réussite de votre collaboration avec le Haute-Savoie Nordic Team ?
J’avais totalement confiance dans le projet, notamment en Christophe Perrillat. Cette équipe correspond parfaitement aux objectifs que je me suis fixée. En plus, Christophe et Amaury Boschat, mon coach de club, sont sur la même longueur d’onde, ce qui me permet d’avancer sereinement et d’emmagasiner beaucoup de confiance.
« Mentalement, j’ai un passé un cap »Coralie Bentz à Nordic Magazine
- Vous avez changé d’approche mentale par rapport à l’année dernière…
Vraiment ! Avant, j’avais l’impression qu’il fallait que je prouve des choses à mes entraîneurs à chaque course. Cette année, je cours pour moi et avec du plaisir. Mentalement, j’ai un passé un cap. Cela m’a aidé pour ce début de saison et, j’espère, pour la suite.
- Ce début d’hiver vous ouvre des ambitions olympiques…
Pour le moment, je ne sais pas du tout parce que l’étape des Rousses devait entrer en compte pour terminer la sélection olympique. Après, les coachs étaient contents de moi, mais il y a un minimum d’exigences pour aller aux JO. J’espère avoir marqué les esprits, mais je garde les pieds sur terre. Je me dis que j’ai 50% de chance d’y aller, mais j’y crois fort !
- D’ailleurs, comment s’est passé votre retour en équipe de France quelques mois après votre éviction des groupes fédéraux ?
Cela a été ! Pour moi, il n’y avait pas d’ambiguïté avec les coachs ou le staff, j’étais contente de les retrouver ainsi que les filles. On s’entend tous biens, je n’avais pas trop de soucis à me faire même s’il y avait, je dois l’avouer, un peu d’appréhension.
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