Après cinq années passées en équipe de France de ski de fond, la Chamoniarde Coralie Bentz, 25 ans ce vendredi, a été écartée des listes fédérales en début de semaine. Comme Baptiste Gros, Jean Tiberghien, Victor Lovera, Maya Even ou Enora Latuillière. Un véritable coup dur pour la Haut-Savoyarde qui a accepté de se confier à Nordic Magazine.
Combattante, positive et le regard braqué vers l’hiver olympique, Coralie Bentz compte bien retrouver la coupe du monde dès le mois de décembre prochain. Entretien.
- Quand avez-vous appris que nous ne seriez pas des groupes de l’équipe de France ?
Ils me l’ont annoncé un petit peu en amont pour que je puisse m’organiser. J’ai donc pu lancer mon mois de mai un peu plus sereinement que si je l’avais appris ces derniers jours et que ce soit panique à bord. En fait, dès la fin mars, lors des bilans de fin de saison, ils m’avaient dit que ce serait compliqué suite à ma saison et mes résultats insuffisants.
- Comment avez-vous réagi à cette annonce ?
Je suis forcément déçue. Être en équipe de France, c’est un sacré avantage, surtout que j’y ai passé de super moments avec les athlètes et l’encadrement. À un an des Jeux, qui constituent notre objectif à toutes les filles et aux coachs, c’est un peu triste… Mais c’est comme ça et, finalement, ça sera peut-être positif pour moi parce que je vais me préparer différemment.
J’essaye de le prendre du bon côté et de rester professionnelle. Je sais que si ça marche l’an prochain, il n’y aura pas de problème pour jouer les sélections et remonter en coupe du monde. Je suis en bonne relation avec la fédération, c’est le principal !
« J’ai traversé pas mal de bas cette saison et, aujourd’hui, je passe à la suite, c’est ce qui m’intéresse maintenant »Coralie Bentz à Nordic Magazine
- Depuis la fin de la saison passée, vous avez donc dû traverser des moments compliqués…
Ce n’était pas évident. Déjà que j’étais hyper déçue de ma saison, ne pas trop savoir si ça allait le faire ou pas pour l’équipe de France, ça a été un peu stressant. J’ai essayé de ne pas trop y penser en avril pendant ma coupure, mais ce n’était pas génial. J’ai traversé pas mal de bas cette saison et, aujourd’hui, je passe à la suite, c’est ce qui m’intéresse maintenant.
- En amont du bilan réalisé à la fin mars, vous attendiez-vous à être écartée ?
On va dire oui, parce que je savais que je n’avais pas rempli les objectifs fixés en amont, c’est-à-dire faire la coupe du monde régulièrement et y jouer les trente voire vingt premières places ainsi que me sélectionner pour les Mondiaux.
Avec le coronavirus, on sait que c’est un peu ric-rac financièrement pour toutes les structures, donc je connaissais le risque et, même si j’avais l’espoir d’être conservée, je m’étais préparée à cela.
« Je vais devoir m’organiser mais ça va le faire ! »Coralie Bentz à Nordic Magazine
- Savez-vous comment vous allez préparer le prochain hiver ?
Pour le moment, j’ai deux/trois options pour choisir la structure dans laquelle je vais réaliser mes stages d’entraînement. Ce sera définitivement fixé d’ici quelques semaines. Concernant les objectifs, ils ne bougent pas : je vais essayer de jouer les sélections pour la coupe du monde en début de saison pour ensuite pouvoir tenter d’aller aux Jeux olympiques. J’aimerais bien être en forme dès le début de saison pour aller à Davos, puis sur le Tour de Ski.
- Concrètement, que cela change-t-il de ne plus être en équipe de France ?
Pas mal de choses ! Il y a beaucoup d’avantages à être en équipe de France, notamment au niveau de la préparation qui est optimale, avec de bonnes infrastructures dans lesquelles on peut se préparer au mieux. On a aussi l’opportunité d’aller directement en OPA Cup sans passer par les Samse, ce que je n’aurai plus. Au niveau du matériel, qui passe par les techniciens, ça change également. Je vais devoir m’organiser, mais ça va le faire !
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