SKI DE FOND – Pour l’Italien Federico Pellegrino, le calendrier de la prochaine coupe du monde est « le pire de tous les temps ». Trop de courses, trop de sites.
Federico Pellegrino n’est pas n’importe qui dans le monde du ski de fond. L’Italien est un des meilleurs sprinteurs du circuit. Quand il a découvert le calendrier de la prochaine saison, il a affiché sa mine des mauvais jours. A nos confrères de VG, le fondeur d’Aoste a dit son mécontentement. Et il n’y est pas allé par quatre chemins : « C’est le pire de tous les temps », assure-t-il. Trop de dates, trop de sites. « Plus de cinquante courses, c’est trop », peste-t-il. 21 sites attend en effet la caravane dans 10 pays
En fait, ce n’est pas la première fois que Federico Pellegrino s’en prend à l’agenda concocté par la Fédération internationale de ski. « Il est impossible de courir tout le temps à son meilleur niveau quand il y a autant d’épreuves. » Selon lui, cette abondance va aussi à l’encontre de l’attractivité que doit rechercher la discipline auprès du grand public, notamment via la télévision. Et elle met à mal la santé des sportifs qui passent du coup beaucoup de temps à voyager.
Le Transalpin fera donc des impasses. Il ne prendra pas systématiquement le départ aux côtés des Français Chanavat, Jouve, Gros, du Suisse Hediger…
Du neuf dans un an ?
Son grand rival, le Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo ne partage pas son opinion. « C’est bien qu’il y ait un grand nombre de compétitions. On ne trouverait pas amusant de s’entraîner si l’on ne pouvait pas revêtir le dossard si souvent », déclare-t-il à notre confrère norvégien. Après, à l’athlète et son entourage de fixer les priorités. Le jeune prodige de 22 ans a déjà déclaré forfait par le passé.
Pierre Mignerey, patron du ski de fond à la FIS, comprend Pellegrino. Mais le Français soulève un autre problème : « La plupart des nations s’accordent à dire que nous avons trop de sites en coupe du monde. En même temps, personne ne veut abandonner son étape. » Dès lors, que faire ? Pour lui, il va très vite être nécessaire de se mettre autour d’une table et de trouver un compromis.
Surtout que cet hiver, il n’y a ni Jeux olympiques, ni championnats du monde. Certes, ils ont été remplacés par une tournée en Scandinavie en février et en Amérique du Nord à l’approche du printemps.
Une réduction future pourrait d’ailleurs être engagée à partir de la saison 2020/2021. Affaire à suivre.
Photo : Nordic Focus