Ski de fond : Cyril Burdet croit aux médailles pour les Bleus aux Jeux de Pékin
L’entraîneur de l’équipe de France du sprint, Cyril Burdet, a vécu une première partie de saison très encourageante en ski de fond. Dans cette période de préparation pour les Jeux olympiques de Pékin 2022, il se livre, pour Nordic Magazine, sur ses ambitions en février et sur la fin de saison.
- Il y a forcément beaucoup de déception on imagine après l’annulation des compétitions aux Rousses (Jura). Comment avez-vous réagi à cette annonce ?
Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai d’abord cru que c’était une mauvaise blague, parce que je ne m’y attendais pas du tout. Quand on est arrivés sur le site, tout semblait être réuni pour que la fête ait lieu. Mais quand on a su que c’était officiel, c’était un peu la douche froide.
- Qu’est-ce que cela change dans votre approche pour les Jeux ?
Quasiment tout. Le programme de stage qu’on avait élaboré était très orienté sur la préparation des Rousses. Cela n’avait donc plus trop de sens que l’on reste ici. C’est vrai que ces annonces [avec l’annulation de Planica, NDLR] bouleversent pas mal nos plans. On est donc rentrés chez nous pour nous reposer, surtout que certains sont revenus il y a tout juste quelques jours de la fin du Tour de Ski, avant de repartir pour se mettre en place avant Pékin.
- Ces annulations bouleversent aussi vos choix pour la sélection des fondeurs qui s’envoleront pour Pékin. Que va-t-il se décider comme solution de remplacement ?
On misait beaucoup sur cette étape des Rousses pour finaliser notre sélection olympique. C’était prévu de longue date que la décision allait être prise après. Il y en avait certains qui attendaient beaucoup de cet événement pour montrer leur meilleur niveau et tenter de valider un ticket pour les Jeux. On est un peu dans le flou en ce moment, mais on va se réunir tous ensemble pour trouver une solution à ces préoccupations.
- Pour revenir sur l’aspect sportif, les Jeux débutent dans moins d’un mois. Quelles sont les priorités que vous vous êtes fixées sur ce calendrier olympique ?
Nos principaux espoirs sont tournés vers le sprint skate et le relais où on vise une nouvelle médaille. Après, on a également le skiathlon, le team sprint et le 50 km dans une moindre mesure. Mais nos priorités sont tournées vers ces deux courses, c’est là où on peut aller chercher des médailles, et des belles à mon avis.
« Nos espoirs sont tournés vers le sprint et le relais, où on vise notamment une nouvelle médaille »Cyril Burdet, à Nordic Magazine
- On est sur un site en Chine qui est complètement inconnu de tout le monde. Comment est-ce qu’on aborde ce type d’événements en ayant aucune connaissance du parcours ?
C’est vrai que c’est quelque chose qui n’est pas habituel. On a toujours fait l’effort de se déplacer sur les sites des grands championnats ces dernières années. Pour le sprint, qui est une épreuve où chaque détail compte et qui se joue souvent à très peu de choses, c’est forcément frustrant. Mais le fait que ce soit la même chose pour tout le monde, je me dis que cela remet toutes les équipes sur un pied d’égalité. Dans l’adaptation et la capacité à faire face aux changements, on est plutôt une équipe qui sait le faire. Donc je me dis que cela peut être à notre avantage, surtout en altitude où on a la chance de s’y entraîner régulièrement.
- Si on regarde la deuxième partie de saison dans son ensemble, quels objectifs allez-vous vous fixer ?
L’objectif prioritaire pour nous va être le sprint skate des Jeux, le 8 février. C’est ce qui guide mes actions d’entraîneur depuis huit ans. Quand j’ai accepté le poste, j’avais déjà cette course en tête. C’est le phare qui éclaire notre projet sportif depuis très longtemps. Ensuite, on va continuer de tout mettre en place pour jouer la gagne aussi en coupe du monde, comme chaque week-end. D’autant plus notamment pour ceux qui ne l’ont pas encore réalisé, comme Richard Jouve par exemple. On verra en suivant si le dossard rouge du sprint sera une éventualité. Mais pour l’instant, on évite d’y penser.
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