Dario Cologna : le pire et le meilleur
Le week-end dernier, à Davos (Suisse), Dario Cologna a dit adieu à la coupe du monde de ski de fond sur ses terres des Grisons. Le skieur suisse a en effet annoncé qu’il disputait sa dernière saison.
Dans le milieu, l’homme est une légende. Il est aussi reconnu par ses compatriotes. Il a récemment été élu deuxième athlète le plus populaire de son pays au cours des soixante-dix dernières années, battu seulement par une autre star, le joueur de tennis Roger Federer.
TV2 a eu la très bonne idée de lui demander quels étaient ses meilleurs et pires souvenirs.
L’adversaire qui lui a donné le plus de fil à retordre est Petter Northug Jr (aujourd’hui consultant pour la chaîne de télévision norvégienne). Sa plus belle course a été le 15 km classique des Jeux olympiques de Sochi, en 2014. « Une sensation fantastique sur les cinq derniers kilomètres », se rappelle-t-il. Ce jour-là, médaille d’or pour la seconde fois après le skiathlon, il a devancé le Suédois Johan Olsson de près de 30 secondes.
Le 50 km des JO de Vancouver, en 2010, lui laisse par contre un goût amer dans la bouche. Dans le dernier virage, il chute… et voit (justement) Petter Northug Jr s’éloigner à la quête d’un titre. « Je ne l’aurais peut-être pas battu, mais j’aurais pu faire médaille », estime-t-il encore aujourd’hui. Il a terminé à la 10e place.
Au Canada, il est tout de même devenu le premier Helvète à remporter un titre olympique en ski de fond, et le premier depuis Andy Grünenfelder aux Jeux de Calgary à remporter une médaille.
Depuis le 26 novembre 2006 où il découvre la coupe du monde de à Ruka (Finlande) lors d’un 15 km qu’il n’a d’ailleurs pas terminé, Dario Cologna en a vu des sites de compétition. Si Davos est sa station de cœur, il dit beaucoup aimer Oslo. « A Holmenkollen, il y a beaucoup de monde et une bonne ambiance », glisse-t-il. Sur le plan sportif, il n’y a pourtant jamais vraiment brillé. Aux Mondiaux de 2011, il ne fait pas mieux à titre individuel qu’une 9e place dans le sprint. Lors du cinquante kilomètres classique de 2014, il a dû abandonner après 23 kilomètres, gêné par des douleurs au pied. Dans la capitale norvégienne, il a aussi déclaré forfait comme en 2016 à cause d’un claquage au mollet gauche (il avait déjà dû quitter le Tour de Ski).
En 2018, sa victoire dans le 50 km, devant Martin Johnsrud Sundby et le Russe Maxim Vylegzhanin, a sans doute tout réparé.
Dario Cologna a débuté le ski de fond relativement tard. Aux icônes du nordique, il préférait celles du ballon rond. Mais Bjoern Dæhlie, admet-t-il, a été un « modèle »pour lui.
Nul doute que dans l’année à venir, le fondeur aura l’occasion de feuilleter d’autres pages de son album.
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