Ski de fond : une première médaille mondiale pour Quentin Viguier, Annette Coupat, Romain Vaxelaire et Margot Tirloy
Dimanche 9 février, lors du relais mixte juniors des Mondiaux juniors et U23 de ski de fond de Schilpario (Italie), Quentin Viguier, Annette Coupat, Romain Vaxelaire et Margot Tirloy ont écrit une jolie page de leur carrière. En effet, en décrochant la médaille d’argent au bout d’un dernier tour de folie, les quatre tricolores ont permis à la France de ne pas repartir les mains vides de cette semaine en Lombardie.
Depuis l’instauration de cette épreuve mixte, les Bleus n’avaient jamais figuré sur le podium. Pour Nordic Magazine, les quatre jeunes fondeurs ont accepté de revenir sur cette performance de haut vol qui est venue conclure une semaine avec des prestations individuelles encourageantes.
Quentin Viguier (premier relayeur)
« Avant la course, il y a toujours un peu d’excitation et de stress. On court un relais et une course aux championnats du monde donc c’est toujours chouette. Il faut en profiter au maximum. Il y a du stress car on se doit de bien faire pour les copains et toute l’équipe. »

« Sur place, les conditions météorologiques étaient quand même assez compliquées avec de la neige et de la pluie. Il ne fallait pas se tromper sur le matériel. Le staff a fait du super boulot donc on était assez sereins. Cela nous a permis de bien évoluer tout au long de la course. »
« Avant le départ, j’ai essayé de rester très concentré. Je ne voulais pas m’enflammer en restant concentré sur ma course et ce que je sais faire sans regarder celle des autres. On savait qu’avec des pays comme la Norvège, cela allait partir très vite. Il ne fallait pas les suivre au risque d’exploser derrière. Le premier relayeur doit bien lancer l’équipe et j’avais à cœur de bien faire. »
« Je courrais partout comme un fou pour les encourager sur la piste »Quentin Viguier à Nordic Magazine
« Une fois mon relais terminé, j’ai eu le temps de voir mes coéquipiers terminer la course. C’était stressant car nous étions à la lutte avec différents pays pour le podium. Je courrais partout comme un fou pour les encourager sur la piste ! Une fois que cela s’est décanté sur la fin, on était un peu plus sereins pour la médaille. Quand la Finlande a craqué, nous étions sûrs d’être au moins dans le top 3. »
« Cette médaille est une belle récompense pour nous qui courrions ce relais mais aussi pour toute l’équipe et le staff qui ont énormément travaillé durant toute la semaine. Pour ce qui est des quatre relayeurs, nous avons passé toute la préparation ensemble dans le groupe juniors de la Fédération. On a partagé pas mal de séances donc de se retrouver sur le podium de ce relais était quelque chose de très sympa. Cela permet de terminer ces Mondiaux d’une très belle manière. On rentre à la maison avec de la satisfaction et j’aborde la deuxième partie de saison avec de la confiance et de la motivation. »
Annette Coupat (deuxième relayeuse)
« C’était un relais vraiment incroyable ! On a bien vibré au fur et à mesure que cela avançait. J’étais deuxième relayeuse sur la partie en classique après le passage de témoin de Quentin [Viguier, NDLR]. A ce moment, il y avait un peu d’écart avec les autres nations. Nous étions quatrièmes et la consigne était de combler l’écart avec les équipes de devant. Tout cela sans se griller dès le premier tour. »

« Même si ça reste cinq kilomètres et que ça paraît court, si on se brûle les ailes trop tôt, on le paie cher après. Je voulais gérer mon effort un peu à la façon d’un individuel en me focalisant sur mon effort et en allant de plus en plus vite. Pour moi, ça s’est plutôt bien passé. J’ai essayé de combler l’écart et je crois que je ramène le relais à environ 5 ou 6 secondes de la troisième place. »
« Le staff est aussi récompensé parce qu’ils ont fait un super boulot »Annette Coupat à Nordic Magazine
« Romain Vaxelaire et Margot Tirloy ont superbement terminé le relais. C’était vraiment incroyable de clôturer ces championnats du monde avec une médaille. C’était dingue de faire cette médaille en relais avec toute l’équipe car cela fait vivre des émotions incroyables. Le staff est aussi récompensé parce qu’ils ont fait un super boulot. Toute la semaine, on avait vraiment des skis au top, donc c’était super. Pour une première expérience aux championnats du monde, j’en reviens ravie et surmotivée pour la suite. »
Romain Vaxelaire (troisième relayeur)
« J’ai abordé la course sans être stress. Mais j’avais l’envie de bien faire. On savait qu’on avait une équipe solide et qu’on pouvait jouer quelque chose de bien. Mais de là à finir deuxièmes, c’était quand même vraiment une bonne surprise. Pendant mon échauffement, je voyais Quentin [Viguier, NDLR] qui était dans le top 5. Il était presque au contact des places devant lui. »

« Je savais qu’Annette [Coupat, NDLR] allait assurer et qu’elle allait creuser l’écart sur les équipes de derrière. Une bonne partie du travail était faite à ce moment-là. Il me suffisait de ne pas perdre de temps sur les équipes du podium pour passer le témoin à Margot [Tirloy, NDLR] dans de bonnes conditions pour qu’elle rattrape et qu’elle distance même la Finlandaise. »
« Ça donne envie d’en avoir d’autres »Romain Vaxelaire à Nordic Magazine
« Quand elle a réussi à la déposer, on savait que c’était fait. On savait qu’on avait la médaille. C’était une belle bataille. On a tous fait une bonne course et cela nous fait un super résultat au final. C’est ma première médaille dans un grand championnat. Ça donne envie d’en avoir d’autres. Bien sûr, que ce soit en individuel ou en relais, parce qu’en relais, c’est toujours plus beau ! »
« Cette médaille est aussi remportée par tout le staff. Ils ont fait un travail de fou sur les skis toute la semaine. Pour toutes les courses, particulièrement en relais, on avait vraiment des très bons skis. Cela qui nous a permis de faire ce beau résultat. »
Margot Tirloy (quatrième et dernière relayeuse)
« J’étais la dernière relayeuse et j’avais la responsabilité du finish. C’était vraiment un honneur d’avoir cette place dans ce relais. Franchement, ça me tenait vraiment à cœur aussi parce qu’on a une super équipe et on est tous soudés. Et je pense que cette médaille représente vraiment cette cohésion de groupe. »

« Pour ma part, Romain [Vaxelaire, NDLR] me donne le relais en quatrième position juste derrière la Finlande et à 15 secondes de l’Italie qui était deuxième. J’avais prévu de partir vite. Il fallait qu’à la fin du premier tour, je sois dans les skis finlandais et italiens. Finalement, j’ai réussi à vite refaire mon retard. Je suis resté dans leurs skis et comme l’Italienne a mené, je pense que cela lui a un peu coûté. »
« Dans le deuxième tour, en haut de la bosse, elle me laisse passer donc j’y vais à mon tour. Et dans cette grosse montée, ceux qui ne couraient pas ce relais me disaient qu’elle était en train de craquer. En me retournant, j’ai vu que c’était le cas et j’ai décidé d’attaquer franchement. Cela a bien payé ! Je passe la ligne en deuxième position et c’était juste incroyable. »
« Je suis trop fière de toute l’équipe »Margot Tirloy à Nordic Magazine
« Je suis trop fière de toute l’équipe. C’est aussi grâce au staff que nous avons pu faire cette médaille. C’était de très belles émotions. Nous n’avions pas forcément la meilleure équipe sur le papier mais on a montré qu’en étant soudé, on peut vraiment faire de belles choses. C’est trop cool d’avoir pu vivre ça avec les copains. »
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