Ski de fond : Delphine Claudel revient sur le début de sa préparation
Depuis ce printemps, la Vosgienne Delphine Claudel, leader incontestée de l’équipe de France de ski de fond, s’entraîne sous les ordres d’Alexandre Pouyé. Ce changement d’entraîneur, après le long mandat de Thibaut Chêne, constitue une véritable révolution pour la Bressaude, proche du podium olympique en février dernier.
Pour Nordic Magazine, quelques jours après la fin du stage de Tignes (Savoie), Delphine Claudel a accepté de revenir sur son début de préparation estivale. Entretien.
- Comment avez-vous vécu le début de préparation avec Alexandre Pouyé comme nouvel entraîneur et notamment les deux semaines passées à Tignes (Savoie) ?
Ce n’était pas le Tignes habituel avec de grosses conditions de neige et du ski tous les matins qui permette de faire des kilomètres. On a dû aménager cela, mais Alexandre [Pouyé] s’en est bien sorti et on a fait du bon boulot. C’est un stage qui nous lance dans la saison parce que, en plus de l’entraînement où on a posé les bases, on a beaucoup échangé pour définir les objectifs de la préparation. On a aussi changé de préparateur physique, ce qui change pas mal de choses. C’est motivant et j’ai confiance en tout cela. Je suis sereine avec ce staff hyper compétant se trouvant à mes côtés.
- Quand Alexandre Pouyé a été nommé coach de l’équipe de France féminine, vous nous aviez expliqué que la prise de marques allait se faire « petit à petit » : comment cela se passe-t-il pour le moment ?
Hyper bien ! Il est vraiment ouvert, à l’écoute et on a les mêmes idées. Nos discours se rejoignent énormément. On travaille dans la même direction, ce qui est super cool et rassurant. Il est hyper motivé, ce qui me motive encore plus ! On peut faire de grandes choses ensemble dès la saison prochaine. Tous les voyants sont au vert, mais le ski de fond, c’est beaucoup de préparation, de rigueur et de patience !
« Au niveau des intensités, [Alexandre Pouyé] a une idée fixe et veut qu’on enchaîne les séances difficiles »Delphine Claudel à Nordic Magazine
- Vous avez vécu votre premier changement de coach en équipe de France…
C’est cela ! J’avais Thibaut [Chêne, nouvel entraîneur des sprinteurs, NDLR] comme coach depuis un moment, donc c’est un gros changement. Alexandre travaille de manière différente et amène ses propres idées. Ce changement fait du bien.
- Parmi les changements, il y a un maintien des intensités en course à pied tout au long de la préparation…
Au niveau des intensités, il a effectivement changé des choses. On en a déjà fait en course à pied, mais, là, il veut vraiment mettre en place un protocole précis pour avoir une grosse base solide là-dessus. On commence à plat [sur piste d’athlétisme, NDLR] et, au fil de la préparation, cela va aller vers du plus spécifique avec des bosses et des bâtons pour que cela ressemble plus à du ski classique. Au niveau des intensités, il a une idée fixe et veut qu’on enchaîne les séances difficiles.
« Mélissa [Gal], c’est une boule d’énergie positive »Delphine Claudel à Nordic Magazine
- Ce changement vous convient-il ?
Oui ! C’est une saison où on peut prendre un risque en changeant quelques petits points comme celui-ci. On a un échange serein avec Alexandre là-dessus et on avance sur la même ligne.
- Au niveau du groupe, vous fonctionnez à quatre avec l’arrivée de Mélissa Gal, la nouvelle venue en équipe de France : comment cela se passe-t-il ?
Mélissa, c’est une boule d’énergie positive. Elle a toujours le sourire, elle est super et fait du bien dans un groupe. Elle est jeune et apprend encore. Sur certaines séances d’aérobie, elle est parfois derrière, mais, à côté de cela, elle nous torche bien (sic) sur les séances de vitesse ! Je ne me fais pas de soucis pour Mélissa, elle a d’énormes qualités et peut faire de belles choses. Elle réfléchit intelligemment et sait ce qu’elle veut. Dans ce groupe de quatre, on a une préparation individualisée tout en pouvant travaillant de manière collective.
« C’est cool d’aller en Norvège se confronter aux meilleures »Delphine Claudel à Nordic Magazine
- Le prochain rassemblement de l’équipe de France de ski de fond est prévu début août en Norvège, à l’occasion du Blink Festival et en compagnie des biathlètes…
L’année passée, c’était un super stage lors duquel on avait bien pu travailler avant les compétitions. C’est cool d’aller en Norvège se confronter aux meilleures et, en même temps, de partager quelques jours avec les biathlètes. On peut échanger sur différents points avec des athlètes qui sont parmi les meilleurs du monde et cela fait toujours du bien de voir de nouvelles têtes.
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