SKI DE FOND – Ce mardi, en terminant septième de l’individuel 10 km skate de Toblach (Italie), quatrième étape du Tour de Ski, la Bressaude Delphine Claudel a signé son meilleur résultat en coupe du monde. Pour Nordic Magazine, elle revient sur cette magnifique performance.
Plus de sept ans que l’équipe de France féminine de ski de fond n’avait pas connu ça ! La dernière fois qu’une fondeuse tricolore était entrée dans le top 7 d’une coupe du monde, c’était le 3 janvier 2014, déjà dans le cadre du Tour de Ski, lorsqu’Aurore Jean avait signé le troisième chrono de la poursuite 15 kilomètres reliant Cortina et Toblach.
Depuis, Coraline Thomas-Hugue, aux Jeux de Sotchi, et Anouk Faivre-Picon, lors des Mondiaux de Falun, avaient réalisé cette prouesse, mais plus rien en coupe du monde jusqu’à ce 5 janvier 2021 et la septième place de Delphine Claudel lors de l’individuel skate de Toblach (Italie).
Plusieurs heures après sa course, la Vosgienne s’est posée le temps de répondre aux questions de Nordic Magazine. Entretien.
- Vous terminez à la septième place de l’individuel 10 km skate de Toblach (Italie) signant votre meilleure performance en coupe du monde : c’était une belle journée !
En effet ! Je réalise mon meilleur résultat de ma carrière. Je ne m’y attendais pas forcément parce que ce n’était pas le profil de piste qui me rassurait. Finalement, sur un 10 km skate, mon format, cela s’est bien passé. J’avais des bonnes jambes et beaucoup d’envie.
- Au niveau des sensations, où en êtes-vous à la moitié de ce Tour de Ski 2021 ?
Depuis le début, j’ai des bonnes sensations qui ne se dégradent pas au fil des jours. Je gère plutôt bien ce Tour, je suis vraiment satisfaite de cela.
Delphine Claudel (FRA) – Vianney THIBAUT/NordicFocus
- Sur les trois courses de distance disputées depuis samedi dernier, vous êtes à la bagarre avec les meilleures fondeuses du monde : comment vous sentez-vous dans ces hautes sphères ?
Forcément bien [sourire]. Pendant la course, comme ce mardi sur l’individuel, je ne m’en rends pas vraiment compte parce que j’avais un petit dossard. J’étais renseignée sur ce que faisaient les autres mais tu ne sais jamais vraiment où tu te situes en partant tôt dans un individuel. J’ai beaucoup fait la course pour moi en voulant aller le plus vite possible. Je suis contente de voir à l’arrivée que je suis à côté de filles qui marchent vraiment pas mal en coupe du monde. Je suis surtout heureuse d’être régulière sur l’ensemble des distances depuis le début du Tour.
« Me faire autant plaisir en classique qu’en skate »
- Vous êtes maintenant 17e du général à moins de 40 secondes du top 10 : regardez-vous ce classement ou en faîtes-vous abstraction ?
Je ne regarde pas forcément le général, je suis plutôt au jour le jour, course après course. L’objectif est de performer sur chaque course, je ne me mets pas de pression pour le général : on verra à la fin ! Je regarde avant tout la poursuite classique de ce mercredi où j’essaierais d’accrocher les filles avec qui je partirais pour essayer de faire une belle course.
- Il reste trois étapes avant la montée finale : deux distances classique et un sprint, lui aussi en classique. Comment imaginez-vous la fin du Tour ?
J’ai réussi à prendre du plaisir sur la mass-start classique du Val Müstair. J’ai également de bonnes sensations sur ce pas : je me souviens que l’année dernière, la poursuite classique de Toblach s’était bien passée. J’espère retrouver ses sensations ce mercredi pour me faire autant plaisir en classique qu’en skate.
Delphine Claudel (FRA) – Vianney THIBAUT/NordicFocus
- Cet individuel skate de Toblach (Italie) était une sorte de répétition générale avant celui des Mondiaux d’Oberstdorf (Allemagne) prévu au début du mois de mars : était-ce dans un coin de votre tête ?
C’est une course cochée dans ma tête pour la suite de l’hiver. Je sais que c’est un format qui me convient plutôt bien, là où j’ai réalisé mes meilleures performances. C’est dans un coin de ma tête, même si on est encore un petit peu loin de l’échéance. C’est un vrai objectif donc c’était un vrai exercice pour arriver à Oberstdorf pleine de confiance. Maintenant, il n’y a plus qu’à !
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Photos : Nordic Focus.