Ski de fond : nouveau podium pour Delphine Claudel sur l’Alpe Cermis
La terrible montée de l’Alpe Cermis (Italie) réussit décidément bien à Delphine Claudel. Troisième de l’épreuve l’hiver dernier, la Bressaude a récidivé ce mardi en montant à nouveau sur la boîte, un an après son premier et unique podium en coupe du monde.
La Française de 25 ans a effectivement franchi la ligne derrière la Norvégienne Heidi Weng et la Suédoise Ebba Andersson. Elle raconte pour Nordic Magazine sa magnifique prestation.
- Vous avez été distancée très tôt dans la bosse : comment avez-vous trouvé l’énergie suffisante pour aller décrocher ce podium ?
C’était un peu compliqué au tout début. Je ne savais pas si mes jambes allaient répondre. En bas de l’ascension, j’étais pourtant dans le bon groupe. Ebba Andersson et Heidi Weng sont parties très vite, et j’ai vu qu’on me dépassait de tous les côtés. Mais l’effort est tellement long et intense que j’ai pris mon temps, je ne me suis pas affolée et je suis allée à mon rythme. Je pense que c’est cela qui a fait la différence. Les autres ont dû un peu ralentir car elles avaient fait un très gros effort en début d’ascension. Cela m’a permis de revenir petit à petit et d’aller chercher au mental Natalia Nepryaeva pour monter sur le podium.
- L’année dernière, vous aviez vécu un scénario très identique à celui-ci : est-ce que c’était la stratégie que vous aviez décidé avant le départ de la course ?
Honnêtement, j’ai eu la chance d’avoir quasiment vécu la même expérience que l’an dernier. Dans le final, j’ai dû me défaire d’une Russe pour la troisième place. En 2021, c’était Tatiana Sorina. Cette année, c’est Nepryaeva. En fin de course, il y a un faux plat montant où, finalement, cela ne grimpe plus tant que cela, mais où il faut bien relancer. C’est un passage qui me plait beaucoup. J’ai donc vraiment tout donné. J’ai eu peur à un moment de finir quatrième parce que je partais de vraiment loin, donc j’ai fait tout mon possible pour que cela n’arrive pas.
- On voit très rarement des parcours aussi raides sur le circuit : qu’est-ce que cela procure de gravir des pentes à 28% ?
C’est difficile à expliquer. Vous voyez une piste de ski alpin, eh bien vous la remontez en ski de fond ! C’est vrai qu’il y a de bonnes pentes à certains moments, c’est assez spécial. Mais c’est super de vivre cela au moins une fois dans l’année, d’avoir un format comme cela qui change un peu. Et puis je pense que pour le spectacle et pour les téléspectateurs, cela donne aussi envie de s’intéresser au ski de fond.
« Je veux aller chercher d’autres podiums maintenant que sur l’Alpe Cermis »Delphine Claudel, à Nordic Magazine
- Cela ne fait plus aucun doute, c’est une course qui vous va à ravir : mais vous attendiez-vous à reproduire cette performance seulement un an plus tard ?
C’est plus une satisfaction qu’autre chose. Je me dis que j’ai réussi à le faire et c’est super. Après, j’ai d’autres ambitions et je veux aller chercher d’autres podiums sur des courses de coupe du monde plus conventionnelles. Je ne vais pas seulement me contenter de cela, j’ai envie de beaucoup plus donc je vais tout faire pour y arriver.
- Ce Tour de Ski a été très mouvementé, pour vous comme pour beaucoup d’autres : avez-vous été étonnée par la victoire finale de Natalia Nepryaeva ?
Vous savez, chaque année, c’est très difficile de prédire qui va gagner le Tour chez les dames. Il peut y avoir tellement de rebondissements d’une course à l’autre. On l’a vu par exemple avec la chute de Jessie Diggins [au sprint d’Oberstdorf, NDLR], elle n’a jamais pu remonter alors qu’elle était en tête du général à ce moment-là. Malgré tout, Natalia Nepryaeva est une athlète très complète et elle s’en sort très bien dans tous les formats.
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