Le silence de Denis Spitsov, le démenti du staff russe
Aux JO de Pékin, Denis Spitsov, a été sacré champion olympique du relais avec Sergey Ustiugov, Alexander Bolshunov et Alexey Chervotkin. Depuis quelques jours, le Russe se retrouve au cœur d’une polémique. Tout est parti d’un message publié sur le réseau social Telegram. La chaîne anonyme Nezygar – elle compte tout de même un peu moins de 400 000 abonnés et a la réputation d’être bien informée – y affirmait que le skieur refusait de participer à une rencontre entre les médaillés et le président Vladimir Poutine, comme cela a lieu tous les quatre ans.
« Ces informations sont bien sûr erronées. Denis, comme de nombreux autres athlètes, est maintenant en quarantaine et se prépare pour la cérémonie de remise des prix, qui aura lieu le 24 avril », a répliqué Elena Välbe, la présidente de la fédération russe de ski de fond sur le site Metaratings. Le chef du Kremlin impose en effet à ses visiteurs un isolement de deux semaines. Ceux-ci doivent aussi subir des tests avant de l’approcher.
L’entraîneur de l’équipe nationale, Yuri Borodavko, est aussi monté aux créneaux et a opposé un démenti catégorique. A R-sport, il demande même que l’auteur s’excuse auprès de l’athlète. Il réclame aussi des sanctions à son égard.
Denis Spitsov, lui, ne s’est pas exprimé. Dimanche, tout le monde pourra voir s’il est présent ou pas. Cela dit, après toute cette agitation, on le voit mal se faire porter pâle. En Russie, manifester son opposition au conflit et à Vladimir Poutine est en outre sévèrement puni.
Le 18 mars dernier, Alexander Bolshunov avait participé au meeting qui s’était déroulé au stade Loujniki de Moscou. Avec lui, d’autres athlètes étaient montés sur scène au son de l’hymne national. Contrairement aux patineurs artistiques Nikita Katsalapov et Vladimir Morozov, au gymnaste Ivan Kuliak ou encore au nageur Evgeny Rylov, le fondeur n’avait pas arboré le « Z », symbole des forces militaires engagées en Ukraine, sur sa poitrine.
Au cours de ce grand rassemblement, Vladimir Poutine avait pris la parole pour justifier ce qu’il qualifie d’« opération militaire spéciale » et féliciter ses soldats.
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