Ski de fond : Maarten Skinstad en colère contre les organisateurs
« Il y avait beaucoup de cailloux ici. Ils auraient pu faire un meilleur travail pour les enlever ». Ces mots prononcés au micro de la NRK, ce sont ceux d’Aleksander Elde Holmboe après avoir chuté lors des demi-finales du sprint classique des courses d’ouverture norvégiennes de ski de fond de Beitostølen (Norvège).
C’est que le Norvégien, alors en lice pour décrocher sa place en finale par le biais des lucky looser, a vu ses rêves s’envoler à une cinquantaine de mètres de l’arrivée. Et ce dernier a même embarqué avec lui son compatriote Amund Korsæth dans sa chute.

Un incident de course sans gravité pour le premier mais toutefois plus important pour le second. En effet, le fondeur de 24 ans s’est lui luxé l’épaule au moment de s’écrouler sur la piste scandinave : « Je n’avais aucune chance de m’en sortir quand il y a eu la chute devant moi. C’est très triste car l’objectif était d’avoir l’opportunité de me qualifier pour Ruka aujourd’hui. Je suis très déçu », pestait-il d’ailleurs dans l’aire d’arrivée avant de se rendre sous la tente médicale de l’épreuve.
Une collision que Maarten Skinstad, habitué de la Ski Classics, a expliqué par la présence de cailloux dans les derniers mètres du tracé. « Je ne comprends pas pourquoi cette piste est gravillonnée une fois qu’on a de la neige, déclarait-il en s’exprimant frontalement à Torbjoern Broks Pettersen, directeur de la course. Sur les autres snowfarming du monde, vous ne verrez pas ça. Ici, les pierres se comptent par mètres carrés. »

Cependant, l’athlète de 27 ans n’a pas vraiment convaincu dans ses explications musclées. « Je ne suis pas tout à fait d’accord, je pense que l’organisateur a fait du bon travail, rapporte Fredrik Aukland, consultant pour la chaîne norvégienne. Il y a de la neige depuis début novembre. Si vous regardez autour de vous, vous ne voyez pas de neige naturelle. Vous skiez sur de la vieille neige artificielle et ils ont fait un travail énorme. »
« Je pense que les conditions sont tout à fait impeccables »Martin Johnsrud Sundby à la NRK
Lui aussi expert pour la télévision scandinave depuis quelques semaines, Martin Johnsrud Sundby a loué la qualité de la piste de Beitostølen : « Je pense que les conditions sont tout à fait impeccables et font partie des meilleures conditions que j’ai vues à Beitostølen. Il y a beaucoup de cailloux, mais on ne choisit pas non plus les meilleurs skis lors de ces compétitions », affirmait-il.

Un avis pleinement partagé par le tricolore Jules Chappaz, sixième du jour et sur site depuis lundi. « On est sur du snowfarming donc la piste n’est pas toujours « clean » mais les Norvégiens ont fait un boulot de malade depuis quelques jours. Ils nettoient la piste à la main et j’ai trouvé que c’était quand même pas mal pour un 22 novembre de faire une course dans ces conditions, avouait le Cluse à Nordic Magazine. Les conditions sont toujours les mêmes pour tout le monde donc cela ne m’a pas perturbé et il ne faut pas y prêter attention. »
Interrogé par nos confrères, Torbjoern Broks Pettersen a rappelé que son équipe avait fait le nécessaire pendant de longues heures avant l’épreuve pour offrir la meilleure piste possible aux athlètes. « Nous sommes sur place depuis 4h15 ce matin pour préparer et essayer de boucher les trous, glisse-t-il. Nous avons réglé la plupart des problèmes, mais évidemment pas tout. »
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