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Ski de fond : Emilien Louvrier patron des longues distances
Quand Emilien Louvrier prend le départ d’une course ce n’est pas pour y faire de la figuration. Le fondeur du Ski-Club Verrières / La Cluse (Doubs) a remporté presque toutes les courses de ski de fond auxquelles il a prit part. Le jeune homme de 23 ans semble avoir trouvé un nouveau mode d’entraînement qui lui convient mieux.
Pour Nordic Magazine, il revient sur sa première partie de saison et sur sa nouvelle passion : le trail. Entretien.
- Depuis le début de la saison, vous totalisez déjà six victoires. Vous vous y attendiez ?
Pas tellement parce que je m’étais consacré à une saison de trail pendant six mois. C’était donc un petit peu abstrait pour la saison de ski de fond parce que c’était à quitte ou double. Soit j’allais plutôt bien performer, soit j’allais vraiment être dans les choux. Cela va dans le bon sens, donc c’est plutôt cool.
« Avec le trail, je courais quasiment tous les week-ends de l’été donc cela peut vraiment aider en ski de fond »Émilien Louvrier à Nordic Magazine
- Vous pensez qu’on peut réussir à jouer sur les deux tableaux : être très performant en été et en hiver ?
C’était mon souhait dès cette année : essayer de performer aussi bien sur le trail que sur les skis. En l’occurrence, cela marche donc c’est plutôt cool. Je ne sais pas si cela peut marcher toutes les années mais là c’est le cas, donc je suis content.
- Cela explique une telle domination cet hiver ?
Après, c’est sûr qu’au niveau de l’entraînement on change radicalement. Les autres années je faisais beaucoup d’heures et de volume mais sans réelles compétitions avant l’automne et l’hiver. Alors qu’avec le trail je courais quasiment tous les week-ends de l’été, donc cela peut vraiment aider en ski de fond.
« Mentalement, le trail m’a beaucoup aidé »Émilien Louvrier à Nordic Magazine
- Votre objectif de la saison, c’est La Transjurassienne : est-ce que vous ne pensez pas être prêt trop tôt ?
C’est toujours un peu le dilemme, mais pour l’instant j’arrive à garder ma forme. J’essaye de faire attention à ne pas en faire trop à l’entraînement. Mais pas non plus rien faire et de ne pas tomber malade. Si j’arrive à maintenir ma forme pour La Transju’, j’espère que cela va payer, mais c’est sûr que c’est toujours délicat.

- Vous faites donc moins d’entraînement cet hiver que les autres années ?
J’ai fait l’impasse sur l’Envolée Nordique pour justement refaire un peu de kilomètres en skis parce que c’est vrai que je n’ai pas fait de ski-roues ni de kilomètres cet été. On va dire que je suis un peu en manque d’entraînement pur et dur. Donc c’est pour ça que j’ai fait l’impasse. Pour me reposer et bien me préparer pour La Transju’.
- Pensez-vous que cela vous fait du bien mentalement de changer de sport l’été pour préparer l’hiver ?
En tout cas, c’était vraiment différent des autres années. Cela m’a vraiment fait du bien parce qu’on se lasse vite du ski-roues, surtout quand on s’entraîne tout seul. Là, j’ai vraiment totalement changé de philosophie. Je m’entraîne plutôt spécifique en course à pied et le week-end je suis en compétition donc c’est vraiment un autre mode d’entraînement. Et dans la tête, c’est vraiment différent.
« L’entraînement en ski-roues, cela m’use »Émilien Louvrier à Nordic Magazine
- Dilemme : trail ou ski de fond ?
J’ai toujours fait du ski donc on va dire que c’est là que je suis le meilleur. Après, le trail je sais pas, mais en tout cas cette année cela m’a bien complémenté mon entraînement, ma façon de voir les choses. Et, mentalement, cela m’a beaucoup aidé, donc pour l’instant cela se passe bien dans les deux. Mais c’est sûr que le ski c’est ma vraie passion.
- À long terme, voulez-vous continuer à vous entraîner seul ou cela vous intéresserez d’intégrer une Pro Team sur la Visma Ski Classics ?
Non, cela irait complètement à l’encontre de ma philosophie. Là, en l’occurrence, je mise vraiment sur le trail l’été. Mais, si j’intégrais un team, ce serait complètement différent parce que je reviendrais à ce que je faisais avant : beaucoup d’entraînement en ski-roues, de ski spécifique, des longues distances et moi, mentalement, cela m’use et puis cela me fatigue. Je préfère bien différencier mes deux saisons et faire comme je fais actuellement.

- Vous avez abandonné lors du 42 km du Marathon de Bessans, que s’est-il passé ?
C’est une longue distance, donc je n’étais pas forcément prêt et, puis, j’étais un peu dans l’inconnu. Ce sont des courses qui sont assez longues et j’ai fait une hypoglycémie. J’ai donc dû m’arrêter.
- Mise à part La Transjurassienne, quel va être votre programme d’ici la fin de saison ?
Je n’ai pas encore trop regardé, mais je pense que, si je me suis bien donné à La Transju’ et que cela c’est bien passé, je vais couper encore une fois. Et puis, après, je vais reprendre des longues distances avec, notamment, La Savoyarde. Ensuite, il y aura peut-être la Mara en Suisse.
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1 Commentaire(s)
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Jérôme
03/02/2022 à 12 h 49 min
Je vous invite à rédiger un article dont le titre, sous forme de question, pourrait être le suivant: Pousseurs=tricheurs? En effet, j’ai eu le plaisir de participer à la magnifique course Les Belles Combes et j’ai partagé l’irritation et la frustration de bon nombre de skieurs ayant choisi, comme moi, de farter leurs skis et d’utiliser le style classique traditionnel (originel) en voyant les coureurs partis « à la poussée » tricher dans les virages et lors des relances en utilisant presque systématiquement le style du skating. C’est extrêmement contrariant et simplement inadmissible, car c’est de la tricherie. Si le règlement avait été appliqué de manière scrupuleuse, ils/elles auraient été nombreux et nombreuses à être disqualifié.e.s. Notamment en tant que grand amateur du circuit Visma Ski Classics, je précise que je ne suis pas du tout opposé à la pratique de cette nouvelle technique et suis favorable au principe selon lequel il faut composer avec l’évolution d’un sport. Mais je n’accepte pas la tricherie et le non-respect des règles en vigueur et ne crains nullement d’accuser celles et ceux qui se reconnaîtront aisément et qui ont largement su profiter de la clémence et de la tolérance malvenues des organisateurs. À bon entendeur.