Ski de fond : un Français technicien des jumelles Tiril et Udnes Udnes Weng, de Paal Golberg et d’Hans Christer Holund
L’hiver prochain, un Savoyard va s’occuper des skis de quatre fondeurs de l’équipe nationale de Norvège. C’est qu’Emilien Tasset, 24 ans et après trois saisons passées au sein de l’équipe de techniciens des Bleus, vient d’être embauché par l’Association norvégienne de ski, tout comme l’Italienne Valentina Vuerich.
« J’avais depuis tout petit ce rêve de m’installer en Scandinavie, au cœur du nordique. Après mon master que j’ai terminé cette année, j’ai voulu tenter l’aventure et tout s’est bousculé d’un coup parce que tout a coïncidé pour partir à ce moment-là. », indique à Nordic Magazine celui qui vient tout juste de s’installer en Suède avec sa compagne.
Ainsi, après la saison olympique, Emilien Tasset, qui s’est occupé tout particulièrement des skis du Cluse Hugo Lapalus ces trois derniers hivers, a postulé à plusieurs endroits. Finalement, « cela a souri en Norvège et c’est comme si j’entrais chez Ferrari en Formule 1 », lance-t-il.
Mais quitter le cocon français n’a pas été un « choix facile » pour l’ancien pensionnaire du club des sports de La Féclaz (Savoie). « Technicien, c’est un métier-passion de cœur, estime-t-il. C’est une aventure humaine dans laquelle on se plie en quatre pour les fondeurs. J’ai passé trois belles saisons avec eux, marquées par des émotions fortes, des médailles, des réussites, mais aussi des ratés, des déceptions. C’est ce qui fait la beauté de ce job. »
« C’est un gros challenge qui s’ouvre à moi »
Il y a quelques jours, Emilien Tasset a enfilé l’équipement norvégien pour la toute première fois lors d’un stage organisé à Sognefjellet (Norvège). L’occasion pour le Français de faire connaissance avec Tiril et Lotta Udnes Weng, Paal Golberg et Hans Christer Holund, les quatre fondeurs dont il a la responsabilité.
« Je vais m’occuper seulement des skis de ces quatre athlètes, et pas des produits. C’est la grande différence avec la France où, par manque de moyens, on s’occupe de tout », révèle-t-il alors qu’il va devoir jongler entre des planches Atomic, Rossignol et Fischer.
Une première prise de contact qui a également permis à Emilien Tasset de prendre conscience de l’incroyable travail réalisé au sein de l’équipe de France pour rivaliser avec les meilleures formations du monde : « C’est de l’ordre du miracle, explique-t-il dans un sourire. Sur le nombre de techniciens, où la France est deux fois moins, les moyens financiers et les possibilités professionnelles [contrats quasiment à l’année en Norvège contre saisonniers de six mois maximum en France, NDLR], la Norvège est largement devant. »
Heureux de pouvoir se frotter à une nouvelle organisation dans un pays étranger, le Savoyard se dit « conscient » de la responsabilité qui lui a été confiée. « C’est un gros challenge qui s’ouvre à moi et je tiens à remercier l’équipe de France et tous ceux qui m’ont donné ma chance depuis trois ans », termine-t-il.
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