Ski de fond : Eve-Ondine Duchaufour donne un nouveau tournant à sa carrière
C’est une nouvelle aventure qui s’apprête à débuter pour Eve-Ondine Duchaufour. S’entraînant aux côtés du comité du Massif jurassien suite à ses sorties des groupes fédéraux au printemps, la Grandvallière s’apprête à traverser l’Atlantique pour rejoindre l’Université de Denver (États-Unis).
Un nouveau projet que la fondeuse de vingt-trois ans a accepté de détailler au micro de Nordic Magazine à seulement quelques semaines de son départ pour le Colorado.
- Comment se sont fait les premiers contacts avec cette université américaine ?
C’est l’Université qui m’a envoyé un message sur Instagram. Je suis tombée dessus un peu par hasard et j’avoue que je me suis dis que c’était bizarre d’avoir ce genre de message au début. J’ai donc envoyé un mail et c’était tout de suite beaucoup plus carré !
- Avez-vous rapidement pris votre décision suite à vos échanges ?
J’en ai tout de suite parlé à ma maman qui m’a dit que ce qu’ils proposaient avait l’air trop bien. Ensuite, on a fait des visio-conférence et, en parlant un peu plus avec mes proches, je me suis rendue compte que c’était une super belle opportunité. J’ai donc avancé le projet et les papiers.
- Comment cela va-t-il s’organiser pour vous entre vos études en France et celles que vous allez débuter de l’autre côté de l’Atlantique ?
Là-bas, tout fonctionne avec le système universitaire. Il faut être étudiant pour pouvoir courir sur le circuit. L’avantage, c’est que comme je suis déjà étudiante, ils récupèrent tous mes crédits universitaires que j’ai déjà validé en France et ils vont faire au mieux pour que cela colle avec ce que j’ai déjà fait. Ma fac à Grenoble a également été top en facilitant tout cet aspect administratif. Et pour eux, quand je reviendrais en France et si les crédits coïncident, ils me les valideront aussi. C’est vraiment top.
- Était-ce quelque chose auquel vous pensiez déjà ?
Cela ne m’avait vraiment pas traversé l’esprit de partir aux États-Unis. Je me suis dis que cela aurait été dommage de passer à côté de ça quand j’ai vu leurs messages. C’est génial de pouvoir vivre des trucs comme cela grâce au ski.
- Savez-vous déjà comment va s’articuler la suite de votre préparation ?
J’ai déjà passé une grande partie de l’été avec le Massif jurassien. Ils ont été tops et ils ont tout bien fait pour mon projet. Toutefois, pour la préparation là-bas, je ne sais pas encore comment cela va s’organiser. Mais j’ai quand même été pas mal en contact avec le coach de l’équipe. J’ai un peu de visibilité sur quelques stages que l’on va faire mais je ne sais pas du tout comment cela va se passer. Je ne sais pas non plus comment ils vont reprendre étant donné que j’ai déjà fait l’été de mon côté.
- C’est donc un système où vous aurez l’occasion de pouvoir étudier et skier dans une seule et même journée…
Si j’ai bien compris car, évidemment, les contacts se font en anglais et ce n’est pas toujours facile [Rires], tu es quand même étudiant à plein temps et tu t’entraînes avant et après les cours. L’emploi du temps est organisé à pouvoir s’entraîner donc c’est trop bien.
- Cela va-t-il changer votre façon d’étudier ?
Jusqu’à aujourd’hui, je faisais mes cours à distance et c’est vrai que si je n’ai pas de deadline et de professeur en face de moi, j’ai vraiment du mal à m’y mettre. Cela va me faire du bien de retrouver un vrai rythme scolaire !
- Pour quand est programmé votre grand départ ?
Je pars le 3 septembre et ces derniers temps, c’était vraiment le rush et du stress en continu car je devais remplir tout un tas de papiers. Cela avait une importance puisque ces derniers étaient fait pour finaliser ma demande de visa. J’ai un peu paniqué mais j’ai eu la chance de pouvoir avoir un rendez-vous rapide à l’Ambassade.
- Quel sentiment prédomine à l’approche de ce nouveau tournant dans votre carrière ?
J’ai super hâte et je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre à la fois. C’est un autre monde et je m’en suis rendue compte en remplissant tous les papiers. J’ai des modules à faire avant de rentrer en cours et c’est vraiment les clichés que l’on a des États-Unis. Dans le bon comme dans le mauvais sens d’ailleurs ! Je n’ai eu que des retours positifs des Français qui sont déjà allés là-bas.
Je ne vois pas pourquoi cela se passerait mal. Mais je ne me voila pas la face et je sais que le premier mois risque d’être compliqué. Cela va me faire bizarre mais aussi du bien ! Par contre, j’ai de la chance car j’étais en Norvège récemment et j’ai pu rencontrer deux filles qui sont dans la même équipe universitaire que moi. Elles étaient super sympas donc c’est déjà rassurant.
- Si l’on voit plus loin, savez-vous déjà comment va se dérouler votre saison hivernale ?
Pour le déroulement de l’hiver, cela fait un peu partie des trucs que je pense avoir compris mais pas à 100% [Rires] ! Je sais juste que, pour le mois de décembre, si je veux être avec eux, je peux. Mais si je veux rentrer en France faire des sélections, je peux aussi. Je ne sais pas encore ce que je vais faire car j’ai eu le programme et celui proposé aux États-Unis est très beau et me fait un peu rêver. Mais d’un autre côté, j’aimerais bien faire quelques sélections en France quand même.
- Ce projet s’étale-t-il sur plusieurs années ou seulement une année scolaire avant de voir la suite ?
Je verrai cela une fois sur place. Je sais que je rentrerai vers la période de Noël et que le projet s’étale sur toute l’année scolaire. Je ne me suis pas prononcée sur plus longtemps pour voir comme cela se passe avant d’envisager d’y rester.
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