Elle demeure la patronne. Elena Välbe a été réélue présidente de la Fédération russe de ski de compétition. A l’unanimité.
Celle qui possède l’un des plus beaux palmarès du ski de fond mondial – dont 7 médailles olympiques, 17 médailles mondiales, cinq gros globes de cristal (le record féminin), et 45 victoires individuelles – va donc encore faire la pluie et le beau temps en Russie. Aujourd’hui âgée de 54 ans, elle occupe la tête de la FLGR depuis 2010.
Son autorité n’est d’ailleurs nullement remise en cause. « Parce qu’elle fait son travail », explique le champion olympique Alexander Legkov sur Match TV. Un temps, son nom avait circulé pour lui succéder.
Quel avenir pour la Russie ?
Les prochains mois s’annoncent malgré tout compliqués pour l’ancienne athlète. D’abord parce que la Russie a été exclue de la coupe du monde et autres compétitions internationales suite à l’intervention de l’armée du Kremlin en Ukraine. Pourra-t-elle revenir ? Quand et à quelles conditions ? « On n’en sait encore rien, c’est le silence de toutes parts », commente Elena Välbe chez RIA Novosti. Elle espère qu’au cours des prochains rendez-vous inscrits à l’agenda de la Fédération internationale de ski (FIS), quelques réponses apparaitront.
En attendant, ses troupes ont repris le chemin de l’entraînement (par exemple, le groupe de Yuri Borodavko est actuellement réuni en Crimée avec toutes ses stars). Elles devront aussi préparer les prochaines échéances prévues dans le pays. A commencer par le championnat d’été de rollerski, qui se tiendra à Tyumen en septembre.
Ski de fond : la Russie a-t-elle un plan B ?
Ensuite, soit Alexander Bolshunov et ses coéquipiers pourront prendre le départ des premières courses de l’hiver à Ruka (Finlande), comme c’est l’habitude, soit – ce que la présidente de la FLGR appelle le « plan B » – ils contenteront d’une coupe de Russie « de très haut niveau ».
Tout comme, dans l’hypothèse où ils ne puissent pas disputer les prochains championnats du monde à Planica, une « sorte de tournoi international » sera organisé aux mêmes dates « avec des Biélorusses, peut-être des Chinois ».
Certains athlètes russes vont perdre beaucoup d’argent
Les compétiteurs auront donc de quoi nourrir leur appétit. Hors de question, dans tous les cas, qu’ils aillent voir si l’herbe est plus verte dans d’autres nations : « Je ne laisserai pas les membres de l’équipe nationale russe aller ailleurs », déclare-t-elle. Elle a bien conscience que certains vont perdre beaucoup d »argent, privés des primes de la coupe du monde et des sponsors occidentaux. « Nos salaires sont loin d’être idéaux. Si le ministère des sports trouve une opportunité pour nous dédommager, nous lui en serons reconnaissants. Sinon, je trouverai les mots justes pour les athlètes, ils devront comprendre et accepter », assure Elena Välbe.
Ce qui manque à la Russie pour bien préparer l’hiver
A part cela, il ne leur manquera rien, promet-elle. La pandémie de coronavirus a d’ailleurs déjà montré qu’on pouvait préparer une saison à domicile. A une exception près, concède-t-elle. Il manque un lieu pour organiser des stages en haute altitude. Aussi la présidente se rendra-t-elle en Arménie cet été pour évaluer les conditions d’organisation sur place. « La Chine nous invite à bras ouverts, mais il y a 21 jours de quarantaine, donc c’est impossible », a-t-elle indiqué.
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