Ski de fond : Victor Lovera s’est installé pour gagner son ticket mondial
Depuis son retour sur la coupe du monde de ski de fond, Victor Lovera n’est pas sorti du top 20 après quatre courses disputées. Excellent septième et meilleur Français aux Rousses (Jura) lors de l’individuel skate le 17 janvier dernier, le fondeur de 24 ans a ensuite enchaîné les belles prestations au plus haut niveau mondial.
Encore huitième dimanche dernier sur la mass-start skate de Falun (Suède), le Chartrousin a décroché son ticket pour disputer les championnats du monde de Trondheim (Norvège) qui débutent le 26 février prochain. Une jolie récompense pour celui qui porte également les couleurs du Team Vercors Isère.
Au micro de Nordic Magazine, le jeune homme se confie sur sa belle forme du moment tout en évoquant sa première participations à des Mondiaux seniors qui auront lieu sur une course mythique.
- Comment analysez-vous votre évolution des dernières semaines en coupe du monde ?
Après ma bonne performance aux Rousses, j’étais très content mais il fallait confirmer sur les courses de l’Engadine et de Cogne. Il y avait un peu plus de stresse car réussir une course, c’est bien, mais confirmer, c’est aussi très dur. Même si les résultats étaient un peu moins bons, j’ai quand même réussi à le faire et je suis très content.

- À Falun (Suède), vous terminez d’ailleurs meilleur Français lors de la mass-start skate. On imagine que cela confirme un bel état de forme…
Cela m’a aussi permis d’intégrer un peu plus l’équipe avec le stage de préparation des Mondiaux effectué à Prémanon juste avant l’étape de Falun. A Falun, je savais que j’avais la forme et cela a été une sacrée course. J’ai été à la bataille avec les meilleurs et il n’a pas manqué grand chose pour intégrer la tête. C’était quelque chose d’assez unique pour moi.
« Je ne pensais pas faire de tels résultats cette année »Victor Lovera à Nordic Magazine
- Vous attendiez-vous à ces performances au sein de l’élite mondiale ?
Je ne pensais pas faire de tels résultats cette année. Je suis entré dans le top 10 en jouant dans les skis des meilleurs. Et pourtant, il n’y a pas eu de gros changement. Il n’y a pas forcément eu de déclic. Ce sont plus des petites choses qui sont venues bout à bout tous les jours. Je suis presque surpris car c’était assez inattendu mais je suis très heureux que ça marche. Cela me motive pour la suite.

- Votre régularité vous offre une place pour les championnats du monde, vos premiers chez les seniors. Quel sentiment vous anime ?
Pour les Mondiaux, je pense que je ne réalise pas encore. Dans ma tête, j’ai le 50 kilomètres skate. Je vais le préparer du mieux que je peux et je pense que j’ai de bonnes chances de bien figurer. En tout cas, je vais tout faire pour. L’objectif sera de rentrer dans les huit premiers et ce serait une course exceptionnelle. Il y a du monde et c’est une épreuve mythique. Faire cette compétition, c’est un aboutissement. C’est quelque chose qui marque et je pense que ce sera l’une des plus belles courses de ma vie. Il faudra rester calme et patient et j’ai hâte !
- Y’a-t-il un peu d’impatience ou d’appréhension avant ce premier départ sur des Mondiaux ?
Il n’y a pas de stress. C’est surtout du plaisir et c’est ce que j’essaie de garder dans ma préparation. Pendant le stage pour les Mondiaux, je suis allé courir La Transjurassienne avec le Team Vercors Isère. Pour moi, c’est important de conserver ce plaisir et cette spontanéité. J’essaie de garder le même élan que j’ai pu avoir sur le début de saison et durant la préparation.
« Je reste assez calme et tout se passe bien »Victor Lovera à Nordic Magazine
- Est-ce une fierté pour vous d’arriver à ce niveau de performance face aux meilleurs ?
Evidemment, c’est trop bien de réussir à faire des courses comme je le fais cette année. Je suis très fier de mon parcours où je n’ai pas lâché. Je reste assez calme et tout se passe bien. Je vais me faire un programme d’entraînement ambitieux car c’est quelque chose qui compte pour moi.

- D’autant plus que l’on sait que vous accordez un temps tout particulier à vos études…
J’ai toujours mes études à l’INP Ensimag de Grenoble à côté. C’est assez particulier de jongler entre la coupe du monde où l’on est dans la course à fond et il n’y a que des skieurs professionnels, et moi à côté où je fais mes études avec parfois des examens. L’école m’aide beaucoup mais je reste étudiant. Pour le moment, tout se passe bien et je veux garder cette continuité car ça fait partie de mon équilibre.
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