Ski de fond : Richard Jouve n’en revient toujours pas
Il va faire de très beaux rêves cette nuit. Le Français Richard Jouve, vainqueur du sprint classique de Falun (Suède), ce vendredi, a décroché le petit globe de la spécialité, une première dans l’histoire du ski de fond français.
« C’est un sentiment partagé. Il y a un mélange de bonheur et de tristesse. En faisant le récapitulatif de la saison, j’ai fini avec deux victoires et le globe, ce qui est génial. Mais, en même temps, je suis triste, car l’objectif, c’était les Jeux. Malheureusement, c’est passé à côté et c’est comme ça. Je suis vraiment content de ramener ce premier globe pour l’équipe de France de ski de fond », assure le fondeur de 27 ans au micro de la Fédération française de ski.
Pour le pensionnaire de Méribel (Savoie), un événement a marqué la journée, sa chute en séries. « Le quart de finale a vraiment été compliqué. Je suis bien parti mais je me suis fait enfermer dans la deuxième bosse. Je me suis retrouvé dernier, un peu en panique, car il faut être dans les deux premiers pour se qualifier. Je l’ai vu mal embarqué pour être honnête. Et puis j’ai réussi à faire une dernière ligne droite comme j’arrive à la faire quand je suis dans un grand jour et ça m’a sauvé. C’est vrai que cette dernière ligne droite ça a été un vrai atout pour moi aujourd’hui. »
Sa relation avec Cyril Burdet, le coach de l’équipe de France du sprint, est très spéciale et lui a beaucoup apporté tout au long de sa carrière : « Je pense que c’est quelque chose d’hyper fort avec lui. Il m’entraîne depuis des années, on a eu des bons comme des mauvais moments ensemble, ça fait partie de toute relation avec un entraîneur. Je veux vraiment lui dire merci parce que ce qu’il s’est passé aujourd’hui ça fait partie des grands moments, clairement. C’est quelque chose d’incroyable. »
Cyril Burdet, son entraîneur, n’arrive pas à descendre de son petit nuage lui non plus : « En fait, il n’y a que le sport qui peut donner ce genre d’émotions. Il y a quelques semaines, on était effondrés après les Jeux. Parce que l’objectif d’une vie pour un athlète ou un entraîneur, c’est une médaille olympique. C’est quelque chose qui nous a tous rendu très triste de ne pas y être arrivé. Mais aujourd’hui, concrétiser cette opportunité, c’est quelque chose d’exceptionnel. Donc merci à toi Richard, c’était énorme. »
Gêné par un problème au talon, Richard Jouve ne sera peut-être pas de la partie pour la fin du week-end. Il avoue : « Si on parle des courses internationales, c’est peut être terminé pour moi cette saison. Je vais me focaliser sur les championnats de France des clubs, avec Méribel, puis peut-être les championnats de France à Prémanon. On va voir. »
La fête s’annonce chez les Bleus ce soir, mais surtout dimanche soir. Car avant cela, un individuel skating le samedi, puis des relais mixte le dimanches s’annoncent palpitants.
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