Enora Latuilière : biathlète, puis fondeuse
Samedi, Enora Latuilière a annoncé sur les réseaux sociaux mettre fin à sa carrière de sportive de haut niveau. « J’aurais mis du temps à prendre cette décision, à aller au bout de moi-même, avoir aucun regret, regarder derrière avec le sourire, un sourire un peu humide, mais heureux », écrit la jeune femme.
La Chamoniarde a d’abord évolué comme biathlète. Elle a notamment participé au relais de 2015 qui, aux Mondiaux de Kontiolahti (Finlande), a décroché une médaille d’argent. Elle était bien entourée, puisqu’Anaïs Bescond, Justine Braisaz-Bouchet et Marie Dorin-Habert étaient ses côtés. En fin de saison, elle avait d’ailleurs désignée « rookie » de l’année par l’IBU.
Avec une carabine, Enora Latuillière, ce sont aussi neuf titres de championne de France, le premier sur la mass-start juniors en 2010 à Prémanon, le dernier en relais (avec le Mont-Blanc) en 2019 à Méribel.
Elle a aussi gagné le classement du Samse National Tour à trois reprises :
- 2010 : Jeunes (U19)
- 2011 : Juniors (U21)
- 2013 : Juniors (U22)
En 2019, elle s’est reconvertie dans le ski de fond, d’abord en tant que sprinteuse. Son premier podium est intervenu dès le mois de décembre à Saint-Ullrich. Deux jours plus tard, elle montait en coupe du monde à l’occasion d’un sprint libre à Planica (Slovénie). Ces derniers temps, c’est sur les longues distances qu’Enora Latuillière évoluait. Cet hiver, elle portait les couleurs du Haute-Savoie Nordic Team. Le 13 mars, elle est montée sur le podium de la prestigieuse Engadine, en Suisse.
Son palmarès compte également deux titres de championne de France : en 2009 aux Saisies et en mars dernier aux Contamines. Ce sont 21 médailles en tout aux championnats de France (3 fond / 18 biathlon).
« Je vous mentirais en disant que c’était facile, toujours joyeux, loin de là ! Le sport de haut niveau c’est dur, très dur, mais c’est ce qui le rend si beau ! Il y a eu des victoires, des grandes et des petites, il y a eu aussi beaucoup d’échecs. Tout cela a fait de moi ce que je suis aujourd’hui, je n’ai pas de regret et je suis fière de ce que j’ai accompli », commente celle qui est la compagne d’Antonin Guigonnat dans la vie.
« Ce que je retiendrai le plus, c’est toutes ces personnes que j’ai rencontrées, côtoyées, aimées pendant toute ma carrière », ajoute-t-elle.
Les cinq dernières infos
- Ski nordique : Emilie Bulle, Yan Belorgey ou encore Marie Dorin-Habert… les nordiques en nombre sur l’Ultra-Trail du Vercors
- Biathlon : après son passage à Annecy, Ingrid Landmark Tandrevold prépare les championnats du monde de février 2025 à Lenzerheide
- Biathlon : Linn Gestblom ou encore Hanna et Elvira Oeberg évoquent la nouvelle dynamique des Suédoises après la retraite de Mona Brorsson
- Combiné nordique | Villach : Romane Baud sur le podium en FESA Cup, Lubin Martin s’offre un top 10
- Biathlon : pour augmenter sa réussite au tir, Hanna Oeberg a procédé à deux changements