SKI DE FOND – Depuis ce 18 avril, Therese Johaug n’est plus suspendue par le Tribunal arbitral du sport. Elle avait été interdite de compétitions durant dix-huit mois après avoir été testée positive au clostébol.
Therese Johaug est enfin libre. Le fondeuse norvégienne, suspendue pour dix-huit mois, vient de terminer la longue traversée du désert qui l’a privée de compétitions, en particulier des Jeux olympiques de Pyeongchang.
« Elle n’a pas changé. Mais elle est devenue plus humble et ouverte aux autres », témoigne mercredi matin son frère Karstein sur la NRK.
Le monde de Therese Johaug s’écroule
Retour le 16 septembre 2016 : la fondeuse, numéro un du ski de fond mondial, est testée positive au clostébol, un stéroïde anabolisant interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA), lors d’un contrôle inopiné. La faute à un stick à lèvres destinée à soulager une lèvre brûlée par le soleil, se défend la jeune femme, alors en stage à Livigno.
Selon elle, c’est le médecin de l’équipe nationale qui le lui a prescrit et personne n’a remarqué la mise en garde figurant sur l’emballage.
Le monde s’écroule alors sur la tête de Therese Johaug. La machine médiatique et judiciaire s’emballe. Le 13 octobre, une conférence de presse est organisée. Le 19, les instances norvégiennes de lutte contre le dopage suspendent la skieuse. La sanction n’est pas légère, mais elle lui permet de se rendre en Corée du Sud pour les JO.
Nouveau coup de théâtre le 7 mars 2017 lorsque la Fédération internationale de ski fait appel du jugement, contrairement au CIO. C’est au tour du Tribunal arbitral du sport (TAS) de se prononcer sur le cas Therese Johaug. Le 22 août, le verdict tombe : ce sera dix-huit mois de suspension, du 18 octobre 2016 au 18 avril 2018.
Aucun espoir dès lors de participer à la prochaine olympiade.
Retour gagnant ?
Depuis le 18 février dernier, Therese Johaug est autorisée à s’entraîner avec l’équipe norvégienne. Si, depuis ce mercredi, elle peut de nouveau concourir, son premier dossard sur les skis, elle le revêtira en novembre à Beitostoelen. On l’attend toutefois sur la Skarverennet qui doit se courir ce week-end. Elle ne prendra toutefois pas le départ, mais sera aux côtés de ses sponsors.
Depuis quelques semaines, ses partenaires ont d’ailleurs pris contact avec elle. C’est le cas de l’équipementier autrichien Fischer.
Pour son entraîneur personnel, Pål Gunnar Mikkelsplass, la Norvégienne a fourni durant son « exil » le travail nécessaire pour rester à son meilleur niveau, malgré l’impossibilité de participer à des compétitions. « Beaucoup disent qu’elle est encore meilleure qu’avant et je dois dire que je suis d’accord avec eux », ajoute le coach.
Les coéquipières de la fondeuse seront fixées dès mai lors de leur premier stage.
« Au final, elle a réussi à faire ce cette épreuve quelque chose de positif », relative son compagnon, Nils Jakob Hoff.
Photos : capture d’écran SVT et Agence Zoom
