Ski de fond : en Slovénie, Gaspard Rousset est passé tout proche de l’exploit
Excellent quatrième du sprint skate des Mondiaux U23 de ski de fond de Planica (Slovénie) mardi après-midi, Gaspard Rousset est passé tout proche de s’offrir sa première médaille individuelle dans cette compétition. Battu dans la dernière ligne droite par l’Américain John Steel Hagenbuch, le Féclazien revient sur une journée riche en rebondissements au micro de Nordic Magazine.
- Vous avez terminé trentième de la qualification : cela est passé de justesse pour les phases finales…
Je ne fais effectivement pas une très bonne qualification. C’était dur à skier avec des premiers virages de la descente difficiles à cause du verglas. Je me suis fait un peu chahuter. Heureusement, j’ai réussi à mieux m’exprimer sur les parties montantes et c’est passé !
- Comment abordiez-vous la suite du tournoi ?
C’était un autre tournoi qui commençait. Les cartes étaient rebattues. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Cette place en fin de tableau me plaît bien puisqu’il n’y a pas de pression et on ne peut que faire mieux. Il n’y a pas de regrets à avoir et on ne peut que s’exprimer comme on le souhaite.
- Dès les quarts de finale, vous montez en puissance en vous qualifiant directement pour la demie…
Le quart où je me retrouve avec Julien [Arnaud] a coûté cher au niveau du placement. Il n’y avait pas le droit à l’erreur. Il en a manqué à Julien pour aller plus loin et c’est dommage. Pour ma part, j’étais bien content de faire deuxième pour m’assurer ma place en demi-finale.
- Dans quel état d’esprit étiez-vous dans le portillon de départ de la finale ?
Une fois en finale, j’avais le dossard 30 et je me suis dit qu’il fallait que je profite du moment. Je ne voulais pas avoir de regrets. Je devais tenter des choses car cela pouvait jouer quelque chose de beau. Je n’ai pas de regrets sur la journée. Quand on est compétiteur, forcément que la médaille aurait été un plus, mais, après ma qualification, je suis content de faire quatrième. Je suis un peu frustré, mais je vais me servir de ça pour aller chercher des performances sur les autres épreuves.
Mon frère [Charly Rousset], Julien [Arnaud], Maëlle [Veyre], les techniciens et les coachs étaient au bord de la piste. Je savais qu’il y avait aussi du monde devant sa télé. Et j’étais surexcité avant la finale ! Je ne pouvais que régaler les copains et me régaler aussi donc je voulais y aller à fond pour la France. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Il n’y avait pas de complexe. J’ai deux bras, deux jambes comme eux. Tout pouvait arriver. Avec ce dossard 30, tu es outsider et chez les filles, c’est la dossard 29 [la Canadienne Sonjaa Schmidt, NDLR] qui a gagné.
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