La coupe du monde de la Station des Rousses dans un coin de la tête
Gaspard Rousset, fondeur de La Féclaz (Savoie), va découvrir, à partir de la fin du mois, une nouvelle catégorie. Passé des juniors aux U23 cet été, le médaillé de bronze de l’individuel classique du FOJE de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) en 2019 va tenter de se faire une place lors des OPA Cup du début de saison avant de, pourquoi pas, viser une sélection pour la coupe du monde de la Station des Rousses (Jura), programmée en janvier.
Pour Nordic Magazine, le Savoyard revient sur sa préparation, sa joie de retrouver les intensités sur neige cette semaine à Davos (Suisse) et ses ambitions pour l’hiver à venir. Entretien.
- Vous avez passé l’été loin de chez vous, à Prémanon (Jura). Comment l’avez-vous vécu ?
On a passé huit semaines là-bas ! Il y avait des côtés bons et d’autres moins, mais cela s’est très bien passé, notamment avec Mathias [Wibault] que je découvrais. Samuel Régé Gianasso était mon entraîneur l’année dernière. C’est notre projet avant tout et lui, il est là pour nous donner des billes. J’aurais bien aimé voir d’autres paysages, mais c’était bien quand même.
- Ce système vous a permis d’avoir plus d’échanges avec votre entraîneur que le fonctionnement classique des stages ponctuels…
Il y avait un vrai suivi. Pendant les deux semaines sur Prémanon, on n’était pas tous les jours avec lui parce qu’il nous laissait un peu de liberté, mais c’était bien ficelé et réfléchi. En plus, sur le camp de base de Prémanon, il y avait aussi les fondeuses, les biathlètes, les combinés et même Renaud Jay et Jean-Marc Gaillard. C’était bien de ne pas être toujours que nous sept dans notre coin.
« L’adaptation n’a duré qu’une semaine »Gaspard Rousset à Nordic Magazine
- Que cela a-t-il changé pour vous d’avoir un nouveau coach ?
Ce qui change, c’est l’approche parce que chaque coach a sa vision de l’entraînement. On a bien discuté au début pour savoir ce que je voulais, quel était mon projet, et ce que lui voulait. Cela s’est très bien passé, l’adaptation n’a duré qu’une semaine.
- La reprise des courses est programmée dans moins d’un mois : comment vous sentez-vous ?
Je suis impatient ! Ce seront mes premières courses en senior donc j’ai un peu l’appréhension de voir le niveau et quel niveau j’aurai personnellement. C’est une position que j’aime bien parce qu’en première année U23, je serai un outsider. Il n’y a pas de pression à avoir : si je fais une bonne course, tant mieux ; mais si c’est moyen, ce n’est pas grave parce que je suis là pour apprendre. On commence à avoir envie qu’il neige [rires]…
« Il faut progresser sur tous les fronts, continuer à tout travailler pour rester polyvalent »Gaspard Rousset à Nordic Magazine
- En parlant de neige, vous l’avez retrouvé il y a quelques semaines sur le glacier de Tignes et vous êtes actuellement à Davos (Suisse) pour un stage d’une semaine…
Retoucher la neige et retrouver les sensations de glisse, c’était super à Tignes. J’y ai fait beaucoup de classique parce que c’est le geste le plus subtil à retrouver. Là j’ai hâte de skier à Davos puis à Bessans pour pouvoir faire du ski à haute vitesse. On a envie d’aller vite, de lâcher les chevaux.
- Avez-vous travaillé des points en particulier cet été ?
Non, c’était plus dans la globalité. Il faut progresser sur tous les fronts, continuer à tout travailler pour rester polyvalent.
- Quelles sont vos ambitions pour l’hiver prochain ?
J’ai bien à cœur de réussir en OPA Cup et de me sélectionner pour les championnats du monde U23, mais aussi de performer sur les championnats de France en fin de saison aux Tuffes. Il y a aussi la coupe du monde de Prémanon, elle est dans un coin de la tête de beaucoup de Français. Cela va être un beau spectacle et un bel événement, ce serait bien d’y participer ! Le mieux serait de courir, mais si cela ne fait pas, j’irai encourager les copains.
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