Ski de fond : du mieux tout au long de l’hiver pour Gaspard Rousset
Quatrième du sprint skate lors des championnats du monde U23 de ski de fond disputé à Planica (Slovénie) le 7 février dernier, Gaspard Rousset est passé tout proche de s’offrir une première médaille individuelle pour son ultime participation à l’évènement. Egalement vainqueur de la coupe de France, le Savoyard de La Féclaz revient sur sa saison au micro de Nordic Magazine. Entretien.
- Quel est le premier bilan de votre saison ?
Je voulais retrouver de bonnes sensations par rapport à celles de l’an dernier. Je savais que quand je prenais un départ, j’allais un peu me battre contre moi-même. Et cet hiver, cela s’est plutôt bien passé. Plus cela avançait et mieux c’était avec les résultats qui suivaient. Je suis monté en puissance tout au long de la saison et avec des sensations qui me conviennent.
- Y’a-t-il certains moments de la saison où cela a été plus difficile pour vous ?
Je n’ai pas vraiment eu de creux. Je suis pas tombé une seule fois malade. La préparation de la saison passée était différente. Cela m’avait trop fatigué et j’avais eu un gros coup de moins bien à l’automne qui avait entraîné un fond de fatigue toute la saison. Là, on a mieux géré cela en levant le pied plus tôt. J’avais plus de bases pour tenir sur la longueur.
« J’ai fonctionné en me disant que chaque tour était mon dernier »Gaspard Rousset à propos du sprint des Mondiaux
- En février, vous passez tout proche d’une médaille mondiale individuelle à Planica (Slovénie). Vous y attendiez vous ?
Si on m’avait dit ça, j’aurais signé direct ! Déjà, l’individuel s’est déroulé dans des conditions dantesques dont je me suis sorti donc je suis content. Sur la mass-start, j’étais avec les copains et, en plus, Mathis [Desloges] gagne donc c’était magnifique. Et sur le sprint, je termine trentième de la qualification. Une fois dans les poules, c’était un nouveau tournoi et tout pouvait arriver. J’ai fonctionné en me disant que chaque tour était mon dernier. Il ne manque pas grand chose en finale mais c’est tout de même satisfaisant de terminer quatrième après avoir été dernier de la qualification. On ne peut pas toujours être sur le podium !
- Plusieurs athlètes de votre groupe d’entraînement comme Rémi Bourdin, Mathis Desloges ou Julien Arnaud sont montés en coupe du monde cet hiver. Est-ce motivant d’évoluer au sein d’une formation aussi performante ?
Tout le monde a contribué aux performances du groupe à sa façon. Julien [Arnaud] gagne tout de même le général de la FESA Cup l’hiver dernier et commence celui-là en coupe du monde donc c’est une belle référence. Mathis a retrouvé des sensations, Rémi [Bourdin] a aussi passé un grand cap cette année. On se tire tous vers le haut. Une progression de sportif n’est pas linéaire. Il y a des hauts et des bas. C’est tout de même bien car on sait qu’on peut toujours s’appuyer sur un partenaire. On s’inspire et on se dit que ce sera à son tour à un moment donné. On est des copains avant d’être des partenaires d’entraînement.
« Il y avait forcément un peu de déception car j’attends cela depuis quelques temps maintenant »Gaspard Rousset à propos de sa non sélection en coupe du monde
- Y’avait-il de la déception de ne pas avoir votre chance en coupe du monde ?
Il y avait forcément un peu de déception car j’attends cela depuis quelques temps maintenant. Lors de ma première année en seniors, j’aurais du y aller mais il y a eu le Covid. L’an dernier, je n’avais pas le niveau. Cette année, je m’étais fixé comme objectif les Mondiaux et, si je claquais là-bas, cela pouvait peut-être donner lieu à une sélection derrière. Il n’a pas manqué grand chose donc je suis forcément déçu. Mais c’est aussi le jeu du haut niveau. Le travail finira par payer. Il y a eu quelques remises en question dans la saison mais c’est aussi ce qui forge le mental. Le jour où je monterais, je pourrais me dire que c’est enfin mérité. Je serai préparé et j’aurai toutes les armes. L’équipe de France est tellement dense en ce moment que les places sont chères.
- Quels seront vos objectifs sur la prochaine saison ?
Quand tu es en U23, tu peux te permettre de ne pas être tout de suite affûté et à ton meilleur niveau en début d’hiver car tu as plusieurs occasions dans la saison. Maintenant que je ne le suis plus, l’objectif va être d’attaquer l’hiver à fond pour aller décrocher le plus vite possible des sélections en coupe du monde. Il faut tout de suite être dans le vrai.
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