Ski de fond : Hugo Lapalus dans le top 10 des meilleurs fondeurs de la planète
Meilleur Français du classement général de la coupe du monde de ski de fond cette saison, Hugo Lapalus n’est que très rarement sorti du top 10 tout au long de l’hiver. Une régularité qui lui a aussi permis de terminer troisième du Tour de Ski, compétition sur laquelle il a également décroché son premier podium en carrière en haut de l’Alpe Cermis (Italie).
Dimanche dernier, sous le soleil de Méribel (Savoie), le Haut-Savoyard a joliment clôturé sa saison en offrant le titre de champion de France des clubs au club des sports de La Clusaz (Haute-Savoie). De retour dans son berceau des Aravis, le Cluse s’est confié au micro de Nordic Magazine.
- À chaud, quel premier bilan tirez-vous de votre hiver ?
C’est la saison la plus aboutie que j’ai pu faire depuis le début de ma carrière. J’ai vraiment progressé en régularité. C’était quelque chose sur lequel je voulais travailler pour pouvoir jouer toute la saison et pas sur une course. Le Tour de Ski, c’était incroyable avec, en plus, le podium au général, donc c’était la folie.
- Y’a t-il quelques déceptions tout de même ?
Toutes les coupes du monde ce sont plutôt bien passées même si j’ai eu des petits soucis sur la tournée nord-américaine. C’est un peu le point noir de mon hiver. Il faudra que je sois plus vigilant là-dessus à l’avenir en essayant de régler mes problèmes d’estomac. Cela me reste un peu en travers de la gorge car c’est ce qu’il me coûte une meilleure place au classement général. Avec une course où je ne marque pas de point, une où je suis tout juste dans le top 30 et avec un classement aussi serré, c’est assez embêtant. Je suis un peu chagriné là-dessus mais cela reste globalement une saison exceptionnelle.
- Quel rôle a joué le Tour de Ski dans votre saison ?
Le Tour de Ski a joué un rôle important. Il y a eu ce premier podium même si cela reste sur une montée et que c’est un peu différent. J’ai vu que c’était possible de jouer tous les jours et d’être au contact des meilleurs. Cela est hyper motivant pour la suite. J’ai déjà envie de participer aux courses de l’an prochain. Des fois, en fin de saison, cela arrive que l’on tire un peu en se disant que c’est la dernière. Là, cela n’a pas été le cas. Je suis tellement bien dans ce que je fais et avec les gens avec qui je suis que j’ai déjà envie d’être à la préparation.
- Comment avez-vous trouvé ce calendrier de l’édition 2023/2024 où des étapes comme Goms ou Minneapolis faisaient leur apparition ?
Je ne suis pas pénible donc, quelle que soit la compétition, je suis content. J’ai trouvé cela super d’aller en Amérique ou à Goms pour découvrir de nouveaux sites. L’an prochain, il y a la coupe du monde aux Rousses, les Mondiaux mais aussi le Tour de Ski. Il y a plein de belles choses qui s’annoncent.
- Etre soutenus par de nombreux supporters français et surfer sur cette forte dynamique de groupe vous a-t-il permis de franchir des caps ?
La Team Farté a fait un maximum de déplacements cette saison. On se rendait compte de cela dimanche soir après les France avec les copains. On est privilégiés de pouvoir vivre tout ça. On en profite à fond et ce serait un super cadeau d’avoir en ligne de mire les Jeux de 2030 à la maison. La vie de groupe est hyper importante. On est tous motivés et super contents quand on se retrouve en stage. Il y a une grosse densité et on est une équipe de France très compétitive. On passe tous des caps et je pense que cela nous a fait du bien de rassembler les groupes sprint et distance en une seule unité.
- Dimanche dernier, à Méribel (Savoie), vous avez remporté le championnat de France des clubs avec le club des sports de La Clusaz (Haute-Savoie), racontez-nous…
C’est la première fois où je me sens vraiment bien en fin de saison. Je suis hyper motivé et j’ai envie de continuer à m’entraîner. C’était facile d’aller aux France retrouver les coachs et les jeunes. Finir ce week-end en apothéose avec les deux relais, cela me tient à cœur. C’est vraiment du plaisir de retourner avec le comité et le club sur un week-end. Je tombe sur celui des comités et ça nous coûte cher dans la bagarre pour le podium. J’étais vert car les jeunes avaient fait un super boulot !
- Y’a-t-il un peu de frustration de ne pas pouvoir finir votre hiver aux Saisies (Savoie) ?
Les courses aux Saisies me donnaient envie mais j’ai des petits soucis. J’ai une tendinite au poignet et il y a deux, trois signes qui montrent que mon corps a besoin de récupérer. Pourtant, je suis vraiment bien sur les skis donc c’est un peu paradoxal. Cela m’embête un peu mais je pense que c’est plus prudent de couper une semaine plus tôt pour bien reprendre fin avril, début mai.
- Quel sera votre programme pour les prochaines semaines ?
Je vais rester vers chez moi sur le mois d’avril. Je ne sais pas si je vais totalement couper cette année. Je pense que je vais continuer de m’entraîner mais plus à l’envie et au plaisir. Je vais reprendre le foot avec le FC des Aravis [en départementale 4/5, NDLR] donc ce sera un peu différent mais cela permet de garder une activité physique sur ces quatre semaines. Je prends du temps pour moi et on rattaquera à fond au mois de mai !
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